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“Dicipline, travail, rigueur”

David Ellis n’oublie surtout pas d’où il vient, et il en fait aujourd’hui profiter Villeneuve-sur-Lot, un club qu’il a conduit sur les sommets voici une vingtaine d’années. “C’est Castleford qui m’a sorti de la mine, où je travaillais, rappelle le technicien anglais, et c’est un club qui a toujours formé de bons jeunes”.

Comme Luc Million, Patrick Burns et Patrick Diskin, finalistes, avec les Tigers, du championnat Academy U19, la saison passée. “Ils sont pétris de qualité, et constituent l’épine dorsale de notre équipe”, assure David, qui ne tire cependant pas de plans sur la comète, et préfère “rester dans l’ombre” de son ami David Despin, le temps pour lui de “rendre plus performant” un club qu’il entend bien faire progressivement grandir.

“Petit à petit, nous essayons de tirer le groupe vers le haut, avec pour objectif de suivre la trace des Dragons Catalans et du Toulouse Olympique, des exemples en matière de professionnalisme”, explique ainsi un technicien travaillant main dans la main avec l’autre David du staff, Despin.

Lequel emploie les mêmes termes que celui qui l’avait dirigé avec succès, au mitan des années quatre-vingt dix : “Nous voulons rebâtir en profondeur, avec les maîtres mots discipline, travail, rigueur”.

A l’origine du retour en Lot-et-Garonne de David Ellis, “qui amène du positif en terme d’image, et que les plus jeunes regardent les yeux ecarquillés”, l’ancien petit prince de l’attaque tricolore fonde d’ailleurs de sérieux espoirs sur ces derniers.

A commencer par Baptiste Dubertrand, un des juniors les plus prometteurs, actuellement au Pôle France de Toulouse. A l’image, aussi, d’un des nombreux transfuges du rugby à XV, Louis Gauban, “un ailier ou arrière rapide, doté d’excellents appuis, et fort dans les duels à un contre un”.

Un encadrement maison

Les jeunes, des armes essentielles pour espérer toucher au but d’ici trois ans, le laps de temps que s’est fixé le club pour retrouver son lustre d’antan. Avec des produits maison, et pas seulement sur le terrain. “Mickaël Van Snick et Christophe Canal entraînent les juniors, et c’est d’autant plus important qu’ils sont totalement impliqués dans notre projet de reconstruction, qui va de l’école de rugby à l’équipe fanion”, note David Despin.

Et les premiers effets de cette politique volontariste se font déjà sentir : “Il faut du temps, car les effectifs ont été largement renouvellés à l’inter-saison, notamment en juniors, où 90% des joueurs sont nouveaux, mais déjà les jeunes s’affirment, en l’espace de seulement six mois nous constatons des avancées, certains sont des révélations, les autres encore en apprentissage, mais avec le sentiment d’être sur le bon chemin”.

Celui que montrent les trois jeunes Anglais et de plus en plus de Français, donc, savamment encadrés, il est vrai, par Constant Villegas, “notre capitaine et joueur clé”, assure David Despin, et Damien Gautier, l’autre taulier d’une maison verte ayant eu le bon goût, l’été dernier, de repenser ses fondations.

“Nous avons la chance d’avoir noué, grâce à David Ellis, un partenariat privilégié avec Castleford, et je le sens à l’aise avec les jeunes, qu’il est plus facile de façonner, lui qui était déjà dans cet état d’esprit en 1995 quand il avait lancé un grand nombre d’entre nous dans le grand bain”, conclut David Despin, un directeur sportif avisé sur lequel le club a toujours pu compter, les yeux fermés.

DAVID DESPIN ET SES COACHES

David a eu comme mentors Patrick Pedrazzani en sport-études à Carcassonne, Daniel Sokolow à Limoux, Jean-Eric Ducuing en équipes de France jeunes, et six techniciens, à Villeneuve-sur-Lot, qui pour lui ont beaucoup compté :

“Le regretté Jacques Balleroy, était l’icône du jeu des Académiciens, dans la continuité de Jep Lacoste. Sa philosophie du rugby passait par le contournement, les passes avec retour au grand large. David Ellis prônait la rigueur, d’abord en défense, et sa gestion du jeu était efficace. Antoine Lopes, en association avec l’Australien David Wakefield, mettait en avant les valeurs de combat, aussi bien en défense qu’en attaque, et était respectueux de l’histoire du club. Jean-Luc Albert était assez effacé mais très appliqué. Grant Doorey, un autre Australien, appliquait les principes de son pays. J’étais son adjoint et parallèlement le capitaine sur le terrain. Il nous a fait évoluer collectivement, sa stratégie de jeu était élaborée”.

(Cet article est tiré du magazine NEWS FFRXIII de février 2018, pour lire dans son intégralité et télécharger gratuitement le magazine CLIQUER ICI)

Crédit Photo: Neko Grouch Photography
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