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Histoire d’amour dans la Cité Rose

Le mariage n’a pas encore été célébré mais les bans ont déjà été publiés. La convention précisant les obligations contractuelles de chacun n’a pas encore été officiellement signée mais le Toulouse Olympique et le Stade Toulousain vivent déjà -presque – sous le même toit, celui du stade Ernest Wallon. Dans la Cité Rose, le XIII et le XV filent le parfait amour et le Toulouse Olympique et le Stade Toulousain ont décidé d’unir leurs destinées. Dès le 1Er février 2020, date de la reprise de la Championship, le TO disputera tous ses matches à domicile sur la nouvelle pelouse hybride déroulée dans l’antre de son ex meilleur ennemi (voir par ailleurs). Mais les treizistes ne vont pas se contenter de passer le week-end chez leur voisin de pallier, ils vont aussi y poser leurs affaires. Dans la nouvelle configuration de l’enceinte toulousaine, une fois les travaux terminés, ils auront leur propre vestiaire d’une superficie égale à celui des quinzistes. Ils auront aussi des bureaux administratifs et commerciaux attitrés. Seul le centre d’entraînement du TO sera toujours externalisé, faute de place. Ce qui n’est pas un problème. D’ici la fin 2020, plus sûrement début 2021, le stade des Minimes aura été aménagé en un camp d’entraînement modernisé et il pourra se substituer au complexe sportif Toulouse Lautrec.

Les passerelles sportives entre les deux clubs ont déjà coulé leurs fondations. Le 23 novembre, Sylvain Houles, l’entraîneur du Toulouse Olympique, a passé la journée avec les joueurs et le staff du Stade Toulousain qui affrontaient ce jour-là les Irlandais du Connacht en Coupe d’Europe. Les synergies entre les deux clubs pourraient bientôt toucher d’autres domaines, celui de la mutualisation des abonnements, par exemple, et pourquoi pas de la location des loges. Dimanche dernier, Cédric Garcia, le directeur administratif, a assisté à la large victoire des stadistes face à Montpellier (23-0). Accompagné de tout son staff, il était en « mission d’observation. » Il en est revenu conquis. « Ce stade est une enceinte magnifique et tout est réuni pour que le Toulouse Olympique accède à la Super League, s’est-il réjoui. Je suis sûr que tout le monde va trouver son compte dans ce partenariat. A nous de faire en sorte qu’il soit gagnant-gagnant sur la durée. »

Une pelouse hybride financée par la Mairie de Toulouse-. Une pelouse hybride mélangeant gazon naturel et gazon synthétique a été installée cet été au stade Ernest Wallon. Elle a été inaugurée début septembre à l’occasion de la venue du Racing en championnat et son coût de presque deux millions d’euros a été supporté par la Mairie de Toulouse. Une pelouse hybride permet d’avoir une utilisation optimale et fréquente quelles que soient les conditions météo. Et les types de rugby…

Un grand projet de Cité des rugbys– Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain, veut faire du stade Ernest Wallon le carrefour de tous les rugbys comme l’a révélé la Dépêche du Midi. Outre le XIII, il veut aussi que le rugby à VII et les féminines puissent s’approprier un stade en pleine rénovation. A moyen terme, l’ancien troisième ligne aimerait qu’Ernest Wallon devienne un lieu de vie avec un complexe hôtelier, un musée et des commerces. Ce projet de Cité du Sport baptisé Drop pourrait permettre à Toulouse de se doter d’une Cité des Rugbys comme elle possède déjà une Cité de l’Espace. A condition de trouver les financements nécessaires, ce qui n’est pas encore le cas…

Éric CHAMPEL

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