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Treiziste de père en fils

Sportif de haut niveau, Sylvain Houlès, trente-neuf ans, est éleveur dans le Tarn et entraîneur de l’équipe de rugby du Toulouse olympique XIII.

Dans la vie de Sylvain Houlès, tout est question d’équilibre. D’un côté, sa passion du rugby à XIII, auquel il joue depuis l’âge de dix ans et qui l’a porté, il y a sept ans, à la tête d’une des principales équipes de France. De l’autre, les brebis qu’il élève avec son frère Xavier à Roumégoux, dans le Tarn, près de chez Bernard et Marie-Françoise…

Dans la vie de Sylvain Houlès, tout est question d’équilibre. D’un côté, sa passion du rugby à XIII, auquel il joue depuis l’âge de dix ans et qui l’a porté, il y a sept ans, à la tête d’une des principales équipes de France. De l’autre, les brebis qu’il élève avec son frère Xavier à Roumégoux, dans le Tarn, près de chez Bernard et Marie-Françoise, leurs parents, producteurs de lait de vache et fabricants de fromage.

Initié au ballon ovale par son père – « un bon joueur, dans sa jeunesse, du club Albi XIII » -, Sylvain a suivi un cursus sport-études qui l’a amené à pratiquer en équipe de France, puis en Angleterre, berceau de cette discipline. Là, ce sportif de haut niveau participe pendant cinq ans au prestigieux championnat de Super League. Mais il reste profondément attaché aux terres de son enfance. « Je suis né dans la ferme, confie-t-il. En Angleterre, la campagne me manquait. Lorsque nous partions en déplacement, je regardais les paysages et les moutons par la fenêtre du bus. J’aime la nature, je savais que j’allais y revenir. »

Entre Tarn et Angleterre

À trente et un ans, une fois la compétition terminée, Sylvain profite d’un break pour rentrer dans le Tarn, accompagné de Maude, son épouse londonienne. Ils y achètent, avec Xavier, une belle ferme suffisamment spacieuse pour y installer deux familles. L’exploitation étant cédée avec ses trois cents brebis lacaunes, les deux frères décident de garder le troupeau et apprennent le métier avec l’ancien propriétaire, heureux de leur passer la main.

« Rugby et brebis, deux passions avec lesquelles je jongle au quotidien. »

Mais Sylvain n’en avait pas terminé avec le rugby. Le sachant de retour dans la région, le club de Toulouse lui propose un poste d’entraîneur. Un rôle qu’il prend tellement à cœur que son équipe gagne, coup sur coup, championnat et coupe de France. Du jamais vu ! Les joueurs font des exploits. En 2016, ils accèdent à la troisième division anglaise puis, très vite, montent en deuxième, et parviennent en demi-finale l’année dernière. Le coach est à deux doigts de réaliser son rêve : participer à la Super League.

Cette double vie demande de la ténacité. En semaine, l’éleveur se lève à 6 heures pour traire ses brebis. Puis il déjeune avec Stella, six ans, avant de l’accompagner à l’école. Ensuite seulement, il roule vers Toulouse pour retrouver « les garçons » au stade. Entraînements, conseils, choix des joueurs pour le match du week-end… Sylvain est organisé et parvient à rentrer vers 17 heures pour la traite du soir. Un rythme qui s’accélère lorsque la saison sportive débute et qu’il accompagne l’équipe tous les quinze jours outre-Manche. Heureusement, à la maison, le soutien est total. Félix, douze ans, suit les traces de son père et de son grand-père au club de rugby d’Albi. Et il paraît que tous les repas de famille se terminent par un petit match dans le jardin, auquel Lucy, neuf ans, et Stella ne sont pas les dernières à participer !

Source : Florence Jacquemoud – La France Agricole

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