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Confiance et prudence, les deux sentiments se mélangent, côté tricolore, avant le premier Turquie-France de l’histoire du rugby à XIII.
Joris Canton, le coach des Bleues, qui a intégré deux nouvelles à son effectif, “Lily Moreno, trois-quart, au Pôle de Carcassonne, 18 ans et un bel avenir devant elle, Lauriane Canet, qui joue à la charnière, propre dans ce qu’elle fait, qui a disputé le Match des Provinces d’Origines l’an passé mais qui, en suivant, n’avait pas été retenue”, s’appuie sur un solide et fiable socle d’anciennes, mais devine ce qui attend ses protégées, à Istanbul.
“Nous n’avons guère de références, concernant les Turques, qui découvrent notre sport depuis peu. Elles ont à leur actif deux matchs contre la Grèce, un contre l’Italie en mai dernier (victoire 40-4), un duel que nous avons visionné à la vidéo, et qui laisse à penser que la rencontre, demain, sera engagée”, note l’entraîneur, conscient par ailleurs que “ce sera un honneur, pour les Turques, de recevoir la France”.
Les Bleues, qui ont décollé ce vendredi midi de l’aéroport de Blagnac, ont donc tout intérêt à évacuer, demain, un environnement qui ne leur sera pas favorable, et au-delà d’une victoire qui est sérieusement envisagée, elles auront un autre rôle à remplir, celui de missionnaires.
L’espoir d’un championnat d’Europe
“Les choses bougent au plan international, l’arrivée sur scène de nations émergentes comme la Turquie, le Canada, la Serbie, la Grèce, sont la preuve que le rugby à XIII féminin se développe, et à moyen terme nous aimerions disputer autant de matchs que les garçons, tout comme il serait souhaitable que soit organisé un championnat d’Europe de la catégorie”, explique ainsi Joris Canton.
En attendant, à Istanbul les Bleues devront montrer ce qu’elles savent faire ballon en main, et parallèlement endosser leur tenue de combat, ne serait-ce que pour mieux préparer la double échéance de Port-Barcarès à la fin du mois, contre la Royal Air Force, encore une équipe qui vient de voir le jour.