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Clément veut décrocher le pompon: Au cœur des Bleus (Part 20)

Tim Mannah ? “Un pilier grand et solide, mais comme on dit communément, on va aux jambes et ça tombe !” Une expression qu’a fait sienne “Pompon”, joueur de combat sur le terrain, gentil garçon en dehors.

Ce qu’il a produit cette année avec le TO force le respect, et s’il se sent si bien en équipe de France, c’est que le jeu prôné par Aurélien Cologni est voisin de celui inculqué à Toulouse par Sylvain Houlès.

Un rugby capable de propulser le club haut-garonnais en Super League, dès la saison prochaine, si l’on en croit Clément : “Deux défaites face à des sans grade, Oldham et Dewsbury, liées à des blessures en demis déplorées au mauvais moment, et nous avons raté d’un rien la marche du “Qualifiers”. Mais nous nous sommes renforcés cet été, nous avons aussi gagné en expérience, et notre jeu différent, à la française, nous mènera cette fois jusqu’à l’accession”.

C’est dit sans forfanterie, parce que ce n’est pas le genre de la maison Boyer. Mais c’est dit aussi avec force. La même force tranquille qu’il trimballe depuis ses débuts à Réalmont, où Adrien, son frère aîné, joue toujours. Le club de la famille : “mon père, tous mes oncles, de son côté et du côté de ma mère, y ont joué”.

Pro et même un peu plus

C’est lui, aujourd’hui, le porte-drapeau des Boyer. Un joueur professionnel de 23 ans ayant souhaité, parallèllement, poursuivre ses études, “car c’est toujours utile d’avoir une carte de plus en main”, dit Clément le sage.

Ainsi, après un BTS agricole voici deux ans, un CAP d’électricien en 2016, c’est au CAP de plombier qu’il s’est attaqué, cette année. Parce que le travail ne lui fait pas peur : “Je bénéficie d’horaires aménagés, de la part de l’école, et je peux ainsi m’entraîner au quotidien avec le TO, jusqu’à 14h”.

C’est un autre labeur, exigeant lui aussi, qui attend le pluriactif du TO, ce dimanche au GIO Stadium. Mais “Pompon” est prêt. Et serein : “On a vu à la vidéo que le Liban manque de structure dans le jeu. C’est puissant, ça va droit, il y a certes Farah et Moses en demis, mais si nous écartons nous marquerons plusieurs essais, j’en suis persuadé”.

Comme nous sommes nous mêmes persuadés de sa totale implication au sein d’un groupe qui ne lui est pas étranger, exception faite de Nabil Djalout, Romain Navarrete, Ilias Bergal, Thibaud Margalet, avec lesquels il n’a jamais joué, et qu’il a découvert à la faveur des récents stages tricolores.

Le drop de Théo

Les autres sont déjà de vieilles connaissances : “Théo Fages avait inscrit le drop de notre victoire 19-18, en cadets, à Bradford, j’ai joué en U16 et U18 avec Benjamin Jullien, en junior avec Fouad Yaha à La Réole, contre l’Angleterre, avec Maxime Herold en 2015 à St Estève, devant la Serbie…”

Le discret Clément s’apprête à disputer son quatrième match avec le XIII de France, après l’Irlande à Albi, l’Angleterre à Leigh, et la Jamaïque à Perpignan. Avec toujours cette volonté sans faille qui l’anime. Et l’espoir de décrocher le… pompon pour un tour de manège en plus, synonyme de place en quart.

Qu’on se le dise ! Mannah ou pas Mannah, “On va aux jambes et ça tombe”.

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