Accueil » A la une » Mark Kheirallah tout sourire: Au cœur des Bleus (Part 9)

Mark Kheirallah tout sourire: Au cœur des Bleus (Part 9)

Et si c’était lui, la mascotte des Bleus sur cette Coupe du monde ? Car c’est à… Mascot, un quartier situé à proximité de l’aéroport de Sydney, qu’est né voici 27 ans le nouvel arrière tricolore. “J’ai chaussé mes premiers crampons à l’âge de 4 ans à Matraville Tigers, avant de rejoindre Mascot Jets en minimes”, confie Mark Kheirallah, qui affiche son bonheur du matin au soir, depuis l’arrivée en Australie de la délégation tricolore. Laquelle a rejoint Canberra ce dimanche après 4h et demi d’une route jalonnée de fermes isolées et de troupeaux de moutons.

Son parcours rugbystique le mène ensuite à Sydney Roosters U20, et à 22 ans il évolue en réserve, Newton Jets, non sans avoir au préalable disputé un match de NRL, à l’arrière, en remplacement de la star de l’époque à son poste, Anthony Minichiello.

“C’était le 4 juillet 2011, pour la venue de Canberra au Sydney Football Stadium, les Raiders l’avaient emporté 38-12, et Todd Carney avait inscrit un de nos deux essais”, se souvient Mark, qui avait à ses côtés sous le maillot des “Tricolor”, un certain Johno Ford, son coéquipier depuis cinq ans à Toulouse, et en face le trois-quart “Libanais” Reece Robinson, qu’il aura de grandes chances d’affronter à nouveau, le dimanche 29 octobre au GIO Stadium.

Avec des étoiles dans les yeux, car Mark n’en revient toujours pas de la chance lui ayant souri, à l’annonce de sa sélection pour cette World Cup.

“Je ne suis pas français, alors quand mon nom est sorti, j’ai eu un sourire qui ne me quitte plus, depuis”, souligne celui qui évolue avec un égal succès comme demi ou à l’arrière.

“Les deux postes me plaisent, mais à l’arrière j’ai davantage l’occasion d’utiliser ma vitesse,je pense analyser un peu mieux encore le jeu, et surtout j’ai plus d’opportunités de marquer”.

Ader troisième au sprint

Car déposer le ballon sous les poteaux adverses, Mark aime ça, et il ne s’en cache surtout pas. “Je pense que j’ai inscrit 13 essais, en 2017 avec le TO, assez loin derrière Kuni Minga, mais il est vrai que la méthode instaurée par notre coach, Sylvain Houlès, me convient idéalement. C’est un passionné qui privilégie l’attaque, et il sait comment s’y prendre avec les joueurs, trouvant le juste milieu entre autorité et proximité. D’ici deux ans maximum nous devrions nous hisser en Super League”.

Un entraîneur Haut-Garonnais dont on se doute qu’il apprécie entre autres les qualités de sprinter de son vif arrière. “Le plus rapide de tous, au TO, c’est Gavin Marguerite, lors des tests effectués sur ce plan, il a en effet devancé Kuni Minga et Bastien Ader, moi je me suis classé cinquième”.

Bastien Ader, parlons-en, justement : “il est grand, athlétique, possède de bons appuis et un raffût plus que respectable, et en défense il sait se montrer vigilant”.

Et Mark ne tarit pas moins d’éloges sur le troisième Toulousain de la liste des 24 Bleus : “Pompon Boyer est fort physiquement, mais pas seulement, lui aussi à des appuis intéressants, ce qui n’est pas courant chez un “gros”. Il est aussi opiniâtre, et sait analyser une situation, ballon en mains”.

Consommer moins d’énergie

Et dans ce domaine, Mark sait de quoi il parle, lui qui s’apprête à apporter sa pierre technique à l’édifice des Coqs, dimanche à Canberra. Où, depuis son emploi de sentinelle depuis l’arrière, il devrait jouer sensiblement comme il le fait si bien au TO : “le système prôné par Aurélien Cologni fait qu’avec un troisième demi, les deux joueurs de la charnière consomment moins d’énergie”.

Autrement dit, ils conservent la lucidité nécessaire pour éclairer au mieux le jeu. Un jeu qui se voudra dynamique, lié à la moyenne d’âge, très basse, du groupe : 23,3 ans. Lui, fera donc presque figure d’ancien, avec comme autre atout une sérénité semblant sans faille.

“J’ai bien digéré le décalage horaire, je me couche tôt et ne me réveille pas avant 6h du matin”, indique encore celui qui a noté du mieux dans le comportement du groupe, lors des entraînements collectifs. “Il y a certes eu quelques maladresses, vendredi, mais nous n’en étions qu’à la quatrième séance, et je suis persuadé que nous arriverons à une osmose le jour J”.

Où il faudra se frotter à du lourd : “Lichaa possède une bonne passe, est costaud, et efficace en défense, Moses est véloce et organise soigneusement le jeu, Mannah est massif, et Farah a pour lui les “skills” et une longue expérience”.

Pas de quoi, toutefois, impressionner exagérément un Toulousain qui ressentira bien “un peu de pression, car il s’agira d’un gros challenge”, mais qui compte bien “rester naturel”. Et devenir la mascotte, celle qui fait gagner.

Partager cet article
Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Comment (1)

  • Moine Eric

    En espérant, que la Mascotte Mark Kheirallah fasse le bonheur du XIII de France, et gagne contre le Liban ! …..

    22/10/2017 à 12:19

Laisser un commentaire