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A coeur vaillant, la belle victoire…

France U18 (15)

Crédit photo : Anthony Monod

Devant le succès populaire rencontré à Salon-de-Provence où près de 2000 personnes se sont massées dans les travées du stade Marcel Roustan grâce à l’organisation sans faille de la Ligue PACA de rugby à XIII, il ne manquait plus que le succès sportif pour l’encadrement de l’équipe de France des moins de 19 ans, lequel a volontiers montré sa joie à l’issue d’une rencontre rude mais extrêmement plaisante.

Les Australiens imposants d’entrée

Et le début de rencontre promettait des débats acharnés, une lutte terrible pour la victoire finale. Les coéquipiers du capitaine Joris Bissière ont longtemps rendu coup pour coup sur les impacts féroces de leurs homologues australiens avant que Christian Hazard, le demi-de-mêlée des Kangourous ne joue le surnombre et envoie Andrew Heffernan en terre promise (15ème). Mais les Bleuets ne se dégonflaient pas, loin de là, et sur un coup de pied minutieux de Bissière dans l’en-but, Bastien Escamilla surgissait au milieu des “Vert et Jaune” pour applatir, de toute beauté (21ème). Une fois les compteurs remis à zéro (4-4), les locaux se décomplexaient et tentaient de multiples combinaisons et prenaient des risques qui allaient s’avérer payants puisque sur une ouverture rapide des trois quarts sur la droite, Ferret prenait le trou et transmettait à Miloudi qui n’avait plus qu’à aplatir (26ème, 8-4). Et ce maigre avantage, les Bleus  allaient le conserver jusqu’à ce que M. Drizza ne renvoie les vingt-six acteurs aux vestiaires. Le public, encore un peu bridé commençait à pousser derrière les “petits” d’Olivier Janzac et Thierry Dumaine.

Un état d’esprit irréprochable

Au retour des citrons, le scénario était singulièrement identique à celui du début de rencontre. Cinq minutes de jeu et les joueurs des Antipodes profitaient du décalage du capitaine Christian Hazard pour Brent Gentles qui filait à l’essai (45ème, 8-8). Les hommes de Brad Drew, l’entraîneur de cette formation australienne allaient conserver leur avantage et durcir leur jeu défensif mais les Coqs ne se résignaient pas, loin de là. Très actifs devant à l’image de Bastien Canet élu homme du match, le pack français, bien qu’incomplet a su faire oublier les absence des Margalet, Guasch ou Springer en affichant un état d’esprit et une envie incroyables. Miloudi profitait d’ailleurs d’une pénalité sifflée pour un ralentissement sur le tenu effectué par Paul Molinier pour redonner l’avantage aux siens (52ème, 10-8). Cela ne fût que de courte durée puisque deux minutes plus tard Hazard profitait de la même erreur française pour passer deux points au pied (54ème, 10-10). 

Sanction à la française

Les débats s’échauffaient après un placage retourné sur Martial Romano et Jo Stimpson, le fautif, était envoyé dix minutes sur son banc se calmer par M. Drizza et Miloudi passait la pénalité face aux poteaux (58ème, 12-10). A partir de là, tout semblait devenir plus simple pour les Bleuets et Bissière exploitait à merveille l’intervalle qui se présentait à lui pour donner à Molinier qui s’envolait sous les perches (60ème, 18-10). La Marseillaise qui retentit dans les tribunes transcendait les Français, lesquels continuaient et poussaient les Australiens à la faute. Molinier, encore lui était ralentit et Miloudi inscrivait la troisième pénalité française de la soirée (68ème, 20-10) avant que la liesse ne se termine par une percée flamboyante de Ghanem qui alla en terre promise (79ème, 26-10). Le public français pour fêter ses jeunes, leur état d’esprit et surtout leur victoire face à ce qui se fait de mieux au monde en terme de rugby.

Fiche technique :

Lundi 19 novembre, au stade Marcel Roustan de Salon-de-Provence, la France bat l’Australian Institut of Sport (AIS) 26 à 10 (Mi-temps : 8-4). 2000 spectateurs environ. Arbitre : M. Drizza assisté de MM. Crespo & Matter. Temps frais, pelouse en très bon état.

France : 4 essais B. Escamilla (21’), Miloudi (60’), Molinier (60’), Ghanem (79’)

AIS : 2 essais Heffernan (15’), Gentles (45’)

France : Ferret – Maurel ; A. Escamilla ; Miloudi ; Ghanem – Bissière (o) (c) ; Didone (m) – Canet ; Ousty ; Molinier – Rouch ; B. Escamilla – Romano. Sont entrés en jeu : Labarchède, Liagre, Wastjer, Andreucetti.

AIS : Heffernan – Vogel ; Cappello ; Hudson ; Hughes – Wilson ; Hazard – Kavanagh ; Nay ; Ioane – Stimpson ; Gentles – Cleal. Sont entrés en jeu : Norman, Barclay, Inzitari, Burgess.

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