Disparition de Fernand Soubie personnalité du Rugby à XIII français
Né en 1930 dans le Lot-et-Garonne, Fernand Soubie a fait ses classes au Rugby à XIII à Duras. C’est au début des années 50 qu’il découvre Saint-Gaudens à la faveur d’un déménagement familial qui aboutira dans le Comminges avec la réussite que l’on connait, à la création du Racing Club Saint Gaudinois en 1958-1959.
Ainsi va se construire peu à peu l’histoire du rugby à XIII à Saint-Gaudens. Le père Jean, premier président, et Robert et Fernand ses deux fils, seront ainsi tous les trois du premier titre de champion de France.
Promu en première division du Championnat de France dès l’année 1961. Sous la houlette de la famille Soubie, Saint-Gaudens XIII a joué huit finales de Championnat entre 1963 et 1974, remportant deux titres en 1970 et 1974, ainsi qu’une Coupe de France en 1973.
Pendant toutes ces années, comprenant la nécessité de fonder des bases solides pour le développement du Rugby à XIII avec St Gaudens comme figure de proue, Fernand va créer avec des dirigeants locaux, un maillage territorial assez incroyable. Il sera ainsi, entre 1964 et 1966, l’artisan et l’âme d’un championnat commingeois juniors de rugby à XIII avec les clubs d’Aspet, Miramont, Beauchalot, Valentine, Saint-Martory, Cardeilhac, Roquefort, Sauveterre, Izaut de l’Hôtel, Villeneuve et Soueich.
Mu par son exceptionnel tempérament de meneur, Fernand Soubie, aura impulsé au Rugby à XIII commingeois sa formidable dynamique, pour en faire l’un des clubs phares de la FFRXIII, qui connaîtra de nouvelles périodes fastes dans les années 90 et 2000, avec plusieurs victoires en championnat et Coupe de France.
Entre temps, Fernand Soubie deviendra en 1968, le directeur de l’équipe de France qui se distinguera en Australie en atteignant la finale avec trois saints Gaudinois dans l’équipe, Roger Garrigues, Jean Pierre Lecompte et Henri Marracq qui avec Victor Serrano représentaient la plus forte délégation de joueurs d’un même club, sélectionnée pour cette Coupe du Monde.
Fernand Soubie aurait pu être président de la Fédération française de rugby à XIII lors des élections de 1991. Bien que plébiscité, il refusera de candidater à la succession de jean Paul Verdaguer.
Aujourd’hui, notre Fédération pleure un être cher, qui par sa détermination, son amour et son engagement sans faille au service du Rugby à XIII a su non seulement en porter haut l’esprit et les couleurs, mais a aussi su transmettre à ses successeurs la passion indispensable à un Rugby à XIII Commingeois toujours capable de renaître.
Président de la Fédération Française de Rugby à XIII, je veux dire à tous les joueurs, les dirigeants et meneurs de notre sport, à Saint Gaudens et ailleurs, toute la tristesse et le recueillement du mouvement treiziste en la mémoire de Fernand Soubie, qui en restera à jamais, une figure essentielle.
Dominique BALOUP
Président de la Fédération Française de Rugby à XIII

