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Pia n’était pas à son niveau

Finale 2012 (60)

Pourquoi le cacher ? On s’attendait à mieux, bien mieux même, de la part d’une équipe restant sur une très longue série de victoires, et ayant écrasé la compétition de tout son poids, depuis le mois de janvier, seul… Carcassonne ayant sensiblement soutenu la comparaison.

Pourquoi cacher, donc, que samedi à Narbonne, seuls Maxime Grésèque, Ben Vaeau, Anthony Carrère, et à un degré moindre Broderick Wright, ont évolué à leur (haut) niveau ?

Pourquoi cacher que Scott Porter, Mark Cantoni, Dustin Cooper, trois éléments essentiels de leur formation, ne furent, à quelques exceptions près pour le premier, que l’ombre d’eux-mêmes ?

Grâce doit ainsi être rendu à Carcassonne d’avoir plongé dans l’anonymat quelques-uns des fers de lance de l’ensemble catalan, comme ne manquait pas de le signaler Benoît Albert : “L’essai inscrit d’entrée de jeu par Maxime Grésèque reflétait parfaitement le style de jeu que nous nous efforçons d’imposer, d’un week-end à l’autre, mais les Canaris nous ont usé par leur énorme défi physique, nous contraignant à redoubler d’efforts en défense, et à manquer, du coup, de l’indispensable fraîcheur.”

Le doute ne s’est pas installé

Sans compter que les Audois ont souvent monopolisé la balle, rendant d’autant plus compliquée la tâche d’une formation catalane handicapée par le genou défaillant de Shad Royston, et n’ayant “pas eu son rendement offensif habituel”, indique encore le co-entraîneur pianenc. Et de ne pas manquer de “féliciter Carcassonne pour l’effort accompli en défense, sur la fin”, quand Pia était encore en droit d’espérer, après sa louable remontée au score.

Trop souvent obligé de prendre seul le jeu à son compte, du fait de la discrétion dont a fait preuve Scott Porter, sans doute incomplètement remis du choc à la mâchoire reçu une semaine plus tôt devant Lézignan, Maxime Grésèque espérait bien, pour sa part, “voir le doute s’insinuer” dans les esprits “Jaune et Noir”, suite au vilain tour qu’il avait joué à ses adversaires en tout début de rencontre. Un voeu pieu, car “ils se sont rapidement repris, jouant adroitement le coup pour nous empêcher de mettre en place notre jeu habituel.”

“On ne peut se permettre autant d’erreurs”

Et, beau joueur, de constater : “Leur victoire est méritée, tant ils ont été forts dans le combat, derrière Luke Swain, Osea Sadrau, Romaric Bemba, Tyrone Pau, et à force nous nous sommes consumés en défense, privés de la fraîcheur et de la lucidité voulues pour pratiquer notre rugby.”

Un rugby que son coéquipier Christophe Moly a trouvé tellement éteint, qu’il parle sans retenue du “plus mauvais match disputé par Pia depuis le mois de novembre.”

La faute à une “indiscipline” qu’Anthony Léger pointait volontiers du doigt : “C’était flagrant en première mi-temps, et quand nous sommes revenus au score il était trop tard, car dans l’ensemble les munitions nous ont fait défaut.”

“Tout s’est joué sur des petits détails en notre défaveur, et la sanction était prévisible en ce sens qu’en finale on ne peut se permettre autant d’erreurs”, conclut Anthony Carrère, un des rares à avoir joué les poisons dans la défense, hermétique et solidaire, des Canaris.

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