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L’école de rugby de Pia entre perfection et traditions

A l’ombre du célèbre clocher rendu célèbre par un « burro » (NDLR : un âne en catalan) qui n’avait pas le vertige, le rugby à XIII, longtemps porté haut par Pia Salanque Méditerranée, est aujourd’hui incarné par l’école de rugby présidée par Guillaume Knecht, et les Baroudeurs de Pia, présidés par Gaby Borras, entraînés par Franck Rovira et Mathieu Griffi, qui évoluent en Nationale 1.

Une école de rugby qui a formé des Théo Fages, Romain Navarette, Laurent Sempéré, Thomas Ambert, Allan Torreilles, et essaimé au-delà de la Salanque une autre idée du rugby. A Pia, descendre au stade Daniel-Ambert,  situé à la couture du village, entre le cours apaisé de la Llavanera, le chemin de la Salut et la traverse de Claira, a toujours était un réflexe naturel pour les Pianencs.

2011 l’année de le reconstruction

Mais lorsqu’en 2011 Guillaume Knecht, à l’automne de sa carrière, décidait de prendre la présidence de l’école de rugby, il y avait le feu.

« Fin mai, nous avions perdu à « Brutus » en demi-finale du championnat face à Limoux. J’avais 32 ans. J’avais décidé d’arrêter. Pour moi c’était stop. Je m’étais promis, à la mémoire de mon grand-père Jacky Daniel, qui avait été président de l’école de rugby, de la reprendre et de la redynamiser ».

Une école de rugby réduite alors à des cadets, où Théo Fages brillait déjà.

« Je voulais rendre au rugby ce qu’il m’avait apporté. J’ai toujours eu de la reconnaissance pour ceux qui nous ont permis de nous épanouir au village  et dans le rugby. Ça me semblait naturel de le rendre ».

« J’ai été surpris par cet engouement »

Une aventure à laquelle Guillaume s’attelait avec une réelle passion et l’amour de ce maillot.

« Je ne savais pas ce que je prenais. Des parents ont décidé de m’accompagner dans l’aventure. J’ai reçu le soutien du maire, Guy Parés. La mairie ne m’a pas laissé tomber. Ce qu’il y a de paradoxal, c’est que pour la première année de reprise, on s’est retrouvés au complet, des premiers pas aux cadets. J’ai été surpris par cet engouement. Il a fallu trouver du monde pour encadrer. Il a fallu faire face. J’étais plongé dans le grand bain face à la concurrence des grandes écoles de rugby comme Saint-Estève et le XIII Catalan. En minimes et cadets, je suis tombé sur une génération qui est venue nous rejoindre de partout pour rejouer à Pia ».

Dans cet embellie, Guillaume Knecht a su fédérer : « Ma priorité a été de donner des bases, depuis les U6 jusqu’aux U12. Quand on arrive à fédérer les gamins sur ce socle, on prépare l’avenir. Je me suis investi dans les écoles, dans la promotion. Sur mon nom je suis arrivé à regrouper des parents de joueurs qui étaient déçus de ne rien avoir, et qui étaient contents de ce que je proposais à Pia ».

« Relancer un autre projet »

C’était aussi l’occasion de relancer le tournoi Salgado. « Sur le premier tournoi on a rassemblé 400 gamins. Aujourd’hui on est à 800. Ce tournoi est important pour moi, je l’ai joué, d’autres générations l’ont joué. C’était important de le remettre en place. Aujourd’hui le Salgado c’est la manifestation qui amène le plus monde à Pia. C’est l’évènement majeur de la ville ».

Dans cette propension qu’il a à s’investir sans retenue, Guillaume s’est aussi un peu consumé, et il souhaite passer la main.

« Je suis saturé. Après sept ans de présidence, je voudrais relancer un autre projet, un autre défi. Ce groupe qui a commencé il y a 7 ans arrive à maturité.  La saison prochaine on va retrouver des minimes. La pompe est amorcée. Cette année, en U6 j’ai 26 gamins. C’est énorme.  Quand tu as du monde en bas c’est bon pour l’avenir. Maintenant, je voudrais que des gens apportent un œil nouveau, une nouvelle gestion. Le club est humainement et financièrement sain. Il n’y a aucun risque pour un nouveau président. J’accompagnerais le projet. Je veux juste changer de président. Je souhaite que cette école de rugby soit ancrée dans les esprits, car elle appartient à tout le monde ».

Et tout le monde y est attaché, à l’image des anciens  joueurs qui s’investissent : Patrick Torreilles, Gilles Marquez, Denis et Vincent Baixas, Cyril Plas, Anthony Léger, Thomas Ambert, Éric et Julien Borras.

Ils consolident ce rugby complet qui a fait l’image de Pia, mais encore son esprit familial, que continue à entretenir l’Amicale des anciens de Pia présidée par Philippe Ambert.

Le président avec les U6.

Pia n’a pas la mémoire courte

Pia est un club qui regarde toujours derrière, afin de savoir vers où il va.  Les Pianencs sont nostalgiques de ce passé et des hommes qui l’ont forgé, à l’image de Daniel Ambert, qui a porté ce club à bout de bras et dont le stade porte son nom.

La récente disparition de “Néné” Sautrice a prouvé la capacité de résilience, de mobilisation, de ce ressort émotionnel qui, dans un esprit grégaire, rassemble au nom de tous les siens.

« J’ai une idée qui me tient à cœur, avance Guillaume Knecht. Je souhaite accrocher à un projet de l’école de rugby le nom de Yoann Sicle, décédé accidentellement. Le jour où nous avons appris la terrible nouvelle, nous étions réunis à la salle des “mossos”, avant un match qu’il devait disputer. Je cherche une idée, car on n’a pas oublié Yoann. Il fait partie de la famille ». 

(Cet article est tiré du magazine NEWS FFRXIII de février 2018, pour lire dans son intégralité et télécharger gratuitement le magazine CLIQUER ICI)

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