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Cavaillon mental gagnant

CAVAILLON 2013 

Ce n’est pas tant la combativité que le discernement dans ses choix offensifs et son adresse balle en mains, qui a fait défaut à Palau, ce dimanche. “Nous avons été efficaces en début de match, avons essuyé le feu de Palau lors des vingt premières minutes de la seconde mi-temps, puis nous avons su revenir, exploitant chacune de nos occasions”, se félicitait le manager de Cavaillon, Didier Ouali, au milieu des embrassades.
S’ils avaient adopté le froid réalisme, allié à une louable détermination, dont a fait preuve Cavaillon, sans doute les Catalans seraient-ils parvenus à leurs fins.
Et ce malgré l’absence hautement préjudiciable de Rémy Marginet (blessé au genou droit une semaine plus tôt contre Carpentras, il devra peut-être passer sur la table d’opération), et des changements peut-être trop nombreux : Redouan Djalout, victime d’une déchirure à la cuisse lors du match précédent, Samir Belkhiri, dont la vitesse aurait pu être utile, et Maxime Guasch laissés à disposition de l’équipe réserve.
Les Ouali’s boys, eux, n’avaient que faire de ces considérations, et avec un brin de réussite en début de rencontre, une foi inébranlable et un savoir-faire certain, ils ont signé l’exploit du jour : tomber le leader, au terme d’un duel au soleil et au couteau.
Une victoire qui se dessinait rapidement puisque opportuniste à souhait, Jean-François Marin interceptait une passe de Sébastien Terrado pour les jambes de Romain Pavoni, irrésistible sur cinquante mètres. Si, dans la foulée, une longue trouée d’Alexis Rodriguez n’allait pas au bout (9è), Christophe Chave mettait du bois dans la chaudière vauclusienne, participant ainsi pleinement à la construction du bel essai signé Pavoni, encore lui.

Slalom géant de Pavoni

8-0, c’était évidemment bon à prendre, d’autant que Yannick Brousse, en face, recevait bientôt une longue passe dont il faisait profiter Nicolas Mignard pour l’essai du réveil catalan. Du moins le croyait-on, car derrière l’excellent jeu au pied de Jordan Richard, Cavaillon attendait son heure.
Et à la demi-heure de jeu Régis Chave mystifiait spectaculairement deux défenseurs adverses. A 12-6, la confiance n’en était que plus grande, dans les rangs visiteurs, lesquels continuaient de se montrer dangereux, en contre.
Reste qu’avec sept points de handicap à la pause, en d’autres temps Palau aurait remis les choses en bon ordre. Las pour eux, les Broncos étaient dans un jour sans, combatifs en défense, certes, mais multipliant les erreurs de jugement ballon en mains, même si Fruteau de Laclos échouait en force (46è), ou si Terrado multipliait les feintes de corps.
Leur collectif reprit enfin des couleurs au coeur du deuxième acte, Terrado profitant de l’excellent travail préparatoire de Fruteau et de Guillaume Aggery (13-12 pour Cavaillon), puis sur la chaîne consécutive à une 40/20 d’école, David Berthezène et Terrado, l’auteur du coup de pied, offraient à Clément Maymil la conclusion de l’espoir.

Pavoni arme, Arab tire

Dès lors menés 13-16 en cette 53è minute, les Cavaillonnais n’en perdaient pas pour autant leur moral, Pavoni puis Christophe Chave montrant à leur tour les dents à un quart d’heure de la fin, avant de voir Richard délivrer une haute chandelle trompant Maymil, et Régis Chave, roi du rebond, profitant de l’aubaine avec la joie que l’on devine.
Cette fois, c’était Cavaillon qui possédait trois petites longueurs d’avance (19-16), juste avant qu’Anthony Banovic ne surgisse pour relancer un suspense à tout crin (22-19 avec la transformation réussie par Terrado depuis le bord de la touche).
Mais comme Cavaillon n’avait pas que le courage et le réalisme pour seuls atouts, Pavoni, technique impeccable, armait, et Alhoucine Arab tirait, pour un essai dont se souviendra longtemps l’agile ailier provençal, car étant celui de la gagne. Il ne restait plus aux visiteurs qu’à enfiler leurs gilets pare-balles, en privilégiant la conservation.
Sans Marsal, Maffre, Aouanalh et Viloni, mais forts de la présence de Marc Pontiroli et d’Alexis Rodriguez, tous les deux de retour de suspension, le SUC, mental à toute épreuve, avait tordu le cou aux meilleurs pronostiqueurs. Autant dire qu’Olivier Warmée, Mounir Keddar, Jean-François Marin, Aurélien Killian, Boris Ruh, Pierre-Frédéric Monteleone, Benjamin Genin, Renaud et Gilles Ganz, les autres héros du stade Georges-Vaills, acteurs studieux d’un film catalan à succès, attendent désormais de pied ferme l’autre épouvantail d’Elite 2, Baho.

LA FICHE TECHNIQUE
Elite 2
PALAU – CAVAILLON 22-24
Mi-temps 6-13
Arbitre : Patrice Benausse
Temps froid et ensoleillé. Vent moyen.
Palau : 4 essais Mignard (17), Terrado (50), Maymil (53), Banovic (70), 3 transformations Terrado (17, 50, 70).
Cavaillon : 5 essais Pavoni (6, 10), Régis Chave (28, 68), Arab (76), 1 transformation Richard (68), 2 drops Richard (31, 80).

PALAU : Maymil – V. Pagès, M’Hamed Djalout, Brousse, Mignard – (o) Aggery, (m) Terrado – Banovic, Berthezène, Blasy – Touxagas, Beltri – Pilatte.
Sont entrés en jeu : Greg Simon, Fruteau de Laclos, Prunac, Rieux.
CAVAILLON : Warmée – Arab, R. Chave, Pavoni, Keddar – (o) Richard, (m) J.-F. Marin – Killian, Alexis Rodriguez, Boris Ruh – Monteleone, Genin – Ch. Chave.
Sont entrés : R. Ganz, G. Ganz, Gérin, Pontiroli.

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