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Mathieu Cozza, un cadet ne voulant plus être junior…

Sa situation est probablement unique dans les annales. Mathieu Cozza, encore cadet mais évoluant régulièrement en junior depuis déjà plusieurs mois, s’apprête à disputer la demi-finale de la Coupe de France Luc-Nitard, tout en craignant (ou en espérant, c’est selon), en cas de victoire, de ne pas jouer la finale à Narbonne.

On s’explique : le fils de l’ancien pilier de La Réole, Tonneins et Carcassonne, Christian, a porté cette saison le maillot des cadets de l’Ecole Stéphanoise Rugby XIII, que préside son père, mais également à trois reprises celui des juniors de l’ESR, et quatre fois celui de… Saint-Estève – XIII Catalan.

Or, samedi à Saint-Estève, en demi-finales, les Bleu et Rouge de l’ESR, réserve des juniors Sang et Or de Perpignan et Saint-Estève, affrontent Toulouse à 14h, en ouverture de… Saint-Estève-XIII Catalan – Avignon.

Aussi, en cas de qualification des deux formations du Roussillon, le dilemme, pour l’un des chefs de file de France U16, aurait été à ses yeux insoluble.

“Ce sera certes frustrant, pour moi, mais je ne souhaite pas entendre dire que j’ai choisi une équipe plutôt que l’autre”.

Mais, pour autant, la saison, pour lui, ne sera pas terminée, comme on espère que vous suivez toujours, Mathieu est encore cadet.

“Nous avons encore deux rencontres à disputer, avec l’ESR, dans cette catégorie, et nous devrions affronter Cahors en quart de finale”, précise celui qui a Frédéric Bosc et Lionel Rodenas comme entraîneurs chez les cadets, et qui peut encore espérer revêtir la tunique des juniors de St Estève-XIII Catalan, en championnat.

Mais c’est sous la conduite de Thierry Herrero, son coach avec les juniors de l’ESR, qu’il s’apprête à disputer, samedi, une demi-finale, tout en sachant, on l’a vu, que la route en Coupe s’arrêtera de toutes façons là, pour lui. Avec une part d’inconnu : “Je n’ai jamais vu jouer cette saison les juniors du TO”.

Découverte du poste de pilier

 

Lesquels peuvent cependant craindre d’avoir affaire à forte partie, de la part de celui qui évoluait encore à l’ouverture, en cadets 1 la saison dernière, et qui cette année endosse avec le même bonheur les habits de troisième et deuxième ligne.

Et, plus récemment, celui de pilier, l’emploi que Fabien Denis, Florent Tost et Patrice Rodriguez lui ont confié, le week-end dernier en équipe de France U16.

“Je n’avais encore jamais joué pilier, et si cela demande moins de réflexion qu’en deuxième ou troisième ligne, cela exige par contre beaucoup plus d’efforts”, explique celui qui a bénéficié, comme remplaçant au coup d’envoi, de 55 minutes de temps de jeu comme pilier et deuxième ligne, au premier test à Newcastle, avant d’être titulaire en pilier, quatre jours plus tard à Castleford.

Vingt minutes stériles à Castleford

Où les Bleuets ont “commis trop de fautes en première mi-temps pour espérer battre des Anglais plus réalistes”.

“Ensuite, après la pause, nous avons campé durant vingt minutes dans le camp d’England Youth, mais en ne parvenant qu’à inscrire un seul essai, quand notre talonneur Hugo Bravo est parti en travers avant de trouver Yoann Reynaud en soutien”.

Un deuxième test qui a laissé quelques traces physiques, Romain Khedimi ayant été touché au coccyx, et Walid Aichouche à une jambe.

Mathieu, lui, chassera vite sa déception, en grimpant dès samedi d’une catégorie pour tenter de mener la vie dure aux Toulousains, avec comme autre élément prépondérant de l’Ecole Stéphanoise Rugby XIII, le troisième ligne Mathias Marty.

Et tous les deux comptent sur les conseils avisés de Thierry Herrero pour franchir l’écueil du dernier carré. “Il insiste beaucoup sur le relationnel, c’est un entraîneur proche de ses joueurs”, dit Mathieu Cozza, ce cadet qui ne veut plus cette année être junior, du moins en Coupe.

Sauf, bien sûr, si Avignon écarte de la finale ses amis de Saint-Estève – XIII Catalan…

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