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Regards de Femme: PEYRÉ Lucie – Arbitre

crédit photo: Joseph47

Depuis quand arbitres-tu ?
C’est ma deuxième saison.

A quel niveau officies-tu ?
Je suis préposée surtout à la touche, mais également au centre, dans les catégories minimes-cadettes, et minimes pour les garçons, également au centre en XIII Fauteuil, en charge de la défense.

Pratiques-tu toujours, en parallèle ?
Je n’ai joué au rugby que l’espace d’un an, à Pujols, il y a déjà plusieurs années, avant de me diriger vers le judo.

Qu’est-ce qui t’a alors donné envie d’arbitrer ?
Mon frère aîné, Fabien Nicaud, est le responsable des arbitres en Aquitaine, et mon jeune frère, Enzo, est aussi arbitre, alors je me suis dit un jour : pourquoi ne pas les imiter ? Au départ, je ne n’étais que juge de touche, et Fabien m’a ensuite conseillé de me lancer au centre.

Comment se passe la formation ?
Chaque mois nous sommes réunis à Tonneins ou à Villeneuve-sur-Lot, pour des échanges, entre nous, de trois à quatre heures, autour de l’analyse vidéo, et de l’application des nouvelles règles, sur le terrain.

Comment se déroule l’avant-match ?
Nous arrivons une heure avant le coup d’envoi, soit une demi-heure après le délégué de la rencontre. Nous nous réunissons avec celui-ci et avec les juges de touche.
Ceux-ci vérifient les équipements des joueurs, pour voir par exemple s’ils ne portent pas de bracelet, s’ils n’ont rien dans leurs poches de short. Comme arbitre central, nous appelons les capitaines, afin de leur adresser les recommandations d’usage concernant le rôle de communication qu’ils auront à jouer, durant le match, auprès de leurs coéquipiers. Nous leur rappelons les règles du jeu, les prévenons qu’en cas d’incident ils seront d’abord avertis, puis pénalisés la deuxième fois, et nous partons nous échauffer pendant une vingtaine de minutes avant le coup d’envoi.

Conseillerais-tu aux joueuses de devenir arbitres ?
Bien sûr, d’abord parce que nous ne sommes pas suffisamment nombreux, et par ailleurs quand elles critiquent l’arbitrage nous les incitons à faire de la formation.

Qu’apprécies-tu dans le fait d’arbitrer ?
Chez moi, c’est de famille. Le rugby à XIII est mon sport de base. Ma mère m’a emmené à mon premier match alors que je n’avais que cinq jours, mais je n’ai rien vu car j’étais dans mon couffin (rires). Et toute petite, déjà, j’étais supportrice de Villeneuve-sur-Lot. En famille, nous assistions à tous les matchs.
J’ajoute que depuis le mois de janvier, ma mère, Gisèle, est devenue déléguée. Sinon, comme arbitre, on a le sens des responsabilités, il s’agit toujours de prendre la bonne décision. Ce qui n’est pas toujours le cas, car l’erreur est humaine. Au terme de la rencontre, il y a un petit débriefing entre les juges de touche et l’arbitre central, histoire de voir ce qui a bien fonctionné, et ce qu’il convient d’améliorer.

Suis-tu une préparation physique spécifique ?
Hélas non, alors que deux entrainement hebdomadaires seraient conseillés. Mais je suis en première année de BTS comptabilité, et en plus actuellement je me réoriente vers une autre voir. Je n’ai donc pas le temps de m’entraîner.

Lors de quel match as-tu pris le plus de plaisir ?
Le XIII Fauteuil a été pour moi une grande découverte. C’est la catégorie que je préfère, car l’ambiance y est plus familiale.

Quelles sont tes ambitions, comme arbitre ?
J’espère être retenue un jour pour arbitrer une finale de XIII Fauteuil. Déjà, pour la première fois, j’ai été désignée comme quatrième arbitre, fin mai lors des finales de Montauban. Et David Roig, le responsable des arbitres de XIII Fauteuil, souhaite que je puisse être arbitre d’en but, la saison prochaine. A plus long terme, il envisage pour moi une finale d’Elite 2 comme arbitre de défense. Mais pour cela j’ai besoin de progresser.

Le mot de la fin ?
J’incite filles et garçons à venir nous rejoindre dans la famille de l’arbitrage, où tout se passe dans la bonne humeur.

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