A seulement 31 ans, mais après quatorze saisons de professionnalisme en NRL, le capitaine de New Zealand Warriors, Simon Mannering, a annoncé sa retraite sportive à la fin de la saison 2018.
Une décision qui intervient quelques jours après sa meilleure performance de la saison, contre Brisbane Broncos.
Voici cinq semaines, le deuxième ligne des Kiwis avait déjà déclaré ne plus souhaiter porter, à l’avenir, le maillot de l’équipe nationale, dont il était également le capitaine.
Une page ainsi se tourne, avec le prochain départ d’un joueur adulé par le public de son pays, et hautement respecté par ses adversaires.
A commencer par un autre capitaine, taillé dans le même moule de la constance dans l’effort, du sens du sacrifice au service de l’équipe, Rémi Casty, qui avait affronté une première fois Mannering le 17 novembre 2007 au stade Jean-Bouin à Paris (défaite de la France 14-22).
“Lui, c’était le meilleur de tous les Kiwis, un Monsieur, exemple de longévité s’il en est. Il était capitaine à Avignon en 2013, lors du match de Coupe du monde face à la France, et j’avais apprécié sa sportivité”, explique le pilier des Dragons Catalans.
“Sur le terrain, c’était aussi un joueur attentif à chaque détail. Contrairement à ses coéquipiers, volontiers plus joueurs, il avait plutôt le profil australien, commettant le strict minimum de fautes. Un leader naturel, par ses paroles et par son attitude, exemplaire”.
Mannering et ses stats remarquables (95 mètres de moyenne par match, ballon en mains, et 32 plaquages, en 14 ans de NRL), manqueront inévitablement à son club (293 matchs, 63 essais), comme à la Nouvelle-Zélande (58 matchs, 11 essais).
Mais il y a un travail à finir. Et dimanche contre Melbourne, Mannering passera encore devant. Comme d’habitude. Et jusqu’à ce qu’il remise enfin ses crampons, les plus respectables qui soient.