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Théo, âge tendre et tête de poids

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Dans la famille rugby Gonzalez-Trique, estampillée TO, il y a Joël, le père, dirigeant, Arthur, 18 ans, demi-de-mêlée ou troisième ligne international junior, et Théo, 21 ans, pilier de son état. Un joueur tellement prometteur qu’Aurélien Cologni et Thierry Dumaine, en charge des Bleus pour le match de ce samedi au Pays de Galles, n’ont pas hésité à le convoquer parmi les 24 présélectionnés, lundi à Perpignan, premier jour de stage.

Age tendre, “un pilier s’affirmant généralement à 24 ou 25 ans”, reconnait l’intéressé, mais tête de poids. Car Théo le Parisien, arrivé à Toulouse en 2005 dans la valise du papa, muté professionnellement dans la ville rose, sait visiblement ce qu’il veut. Au mieux, la Coupe du monde 2013, au pire, s’installer comme un joueur qui compte, dans les rangs tricolores, dans les années à venir.

Premiers pas à Châtillon

Rien, pourtant, au départ, ne prédestinait ce bel athlète de 100 kg pour 1,81 m, à embrasser une carrière treiziste, sinon le fait d’habiter Châtillon, fief francilien de ce sport. “Mon père, originaire des Landes, a joué à XV, et moi je pratiquais le judo, le hockey-sur-glace, la gymnastique”, raconte ce titulaire d’un BTS Tourisme, inscrit en licence à la prochaine rentrée universitaire.

“Et puis la lecture du bulletin municipal, dans lequel était présenté Châtillon XIII, m’a donné envie d’essayer.” Théo avait 9 ans, une carrière se dessinait…

Six ans plus tard, celle de Joël, dans l’aéronautique, l’appelait à Toulouse. Une aubaine pour Théo : “Nous avons vécu un an ensemble, avant d’être rejoints par ma mère, retenue jusque-là par son travail en région parisienne, et par mon frère.”

Minime au TO, il joue alors aux côtés de Mourad Kriouache et de Yohan Gigord, et en 2006 il dispute la Coupe d’Europe cadets, en Serbie, en compagnie notamment de Jonathan Soum et de Clément Soubeyras, autres présélectionnés pour Galles – France du 16 juin. Comme l’ailier provençal de Pia, comme Eloi Pélissier, Théo est encore cadet quand il est retenu en équipe de France juniors pour les tests face à l’Angleterre, en moins de 18 ans. Victoire à Saint-Paul de Fenouillet, défaite à Tonneins, puis tournée de la catégorie, en Australie.

Guisset et Vunakece en exemple

Enfin, découverte de l’Elite en 2010-2011 avec Saint-Gaudens, l’espace d’une dizaine de rencontres, suivies, l’été, de trois matchs de Championship.

Cette saison, Théo a été retenu une quinzaine de fois, ce qui lui a permis de côtoyer de près Eloni Vunakece, pilier modèle à ses yeux, “comme Jérôme Guisset, quand il jouait”, car “explosif, puissant et intelligent.”

A lui, désormais, de progresser, pour devenir à son tour une référence. “Je dois améliorer ma technique, ma vision du jeu, et je compte prendre quelques kilos supplémentaires, alors qu’un de mes points forts réside dans le placage, tout comme je pense maîtriser assez bien le travail sur le tenu, en défense comme en attaque.”

Et son rêve en bleu, Théo le cultivera la saison prochaine par un nouveau challenge avec Toulouse, auteur en 2012 d’une saison plus qu’honorable, avant de faiblir sur la fin. “Je ne crois pas que nos échecs du printemps soient liés à l’accumulation de matchs, entre le Championnat de France, la Rail Cup et la Challenge Cup, mais plutôt à une certaine forme de lassitude mentale, une sorte de routine s’étant installée parmi nous”, explique Théo, toutefois satisfait de l’ultime sortie, contre Halifax dans le Tournoi Franco-Britannique : “Sans joueurs étrangers, nous avons certes encaissé beaucoup de points, mais nous en avons inscrit également beaucoup, et l’atmosphère était bonne autour de ce match.”

Celle dans laquelle baignent les Bleus, depuis lundi, est pareillement de nature à donner des ailes au jeune Toulousain, résolu à convaincre le staff que son heure est venue.

Ou, à défaut, qu’elle ne tardera guère…

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