Titulaire incontestée en club avec Lescure-Arthès où elle enchaîne les bonnes performances depuis 2017, Perrine Monsarrat est appelée pour la toute première fois en équipe de France à l’automne 2021 pour affronter l’Angleterre. Son profil atypique et sa constance lui ouvrent les portes de la Coupe du Monde l’année d’après, jusqu’à intéresser les clubs australiens où un nouveau challenge s’est présenté à elle… Entretien avec notre internationale française qui évoque sa première année océanique et son retour éclair en France.
Perrine, pour celles et ceux qui ne te connaissent pas, présente-toi…
Perrine Monsarrat : Je m’appelle Perrine Monsarrat j’ai 24 ans, je joue au Racing Club Lescure Arthes XIII depuis 2017. Ça fait un an que je suis partie en Australie pour découvrir le pays mais avant-tout pour jouer au rugby.
Comment c’est passé ton arrivée en Australie, l’acclimatation n’a pas été trop rude ?
P. M. : L’acclimatation a été plutôt rude oui. Je suis partie en Australie en février et la saison de réserve NRL avait déjà commencé. Il a fallu que je me mette niveau des filles très rapidement. Ça était un peu compliqué, puisque j’ai directement enchainé avec la saison de NRLW avec un contrat de développement. Je n’aurais pas pensé faire tout ça la première année, c’est allé très vite, ça était dur mais je ne regrette pas.
Quelles différences as-tu constaté entre les deux pays sur un plan culturel et sportif ?
P. M. : Le sport en Australie c’est quelque chose de très important. C’est véritablement ancré dans la culture du pays. Dès le plus jeune âge, ils s’inscrivent dans une éducation sportive très “poussée”. Ils ont beaucoup de pratiques ce qui fait que les Australiens sont très sportifs. Le Rugby à XIII fait partie des sports majeurs aux côtés du footy et du criquet notamment. Pour moi, c’est LA grande différence entre nos deux pays. Mais au niveau gastronomique, on est clairement devant (rires) !
Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner aux filles qui voudraient tenter une aventure similaire à la tienne ?
P. M. : Je n’ai pas de conseils précis à donner sincèrement. Si ! De ne pas baisser les bras et d’aller le plus loin possible. En réalité, ce qui est le plus dur c’est le manque de la famille et des amies. Après environ trois mois ça devient beaucoup plus facile. Surtout, il faut se dire que rien n’est impossible. Avec du travail et beaucoup beaucoup d’entraînements on arrive très vite à se mettre au niveau des filles.
Est-ce que tu peux nous raconter ton retour en France ?
P. M. : La nourriture Française m’avait manqué (rire). C’est forcément un plaisir de retourner en France pour y retrouver la famille. J’ai eu la chance de faire un match des origines quelques temps après mon arrivée et la joie de retrouver les filles et le groupe France. C’est un véritable privilège de faire ce stage ici en Gironde avec l’équipe de France donc je profite au maximum. et c’est vrai qu’à part profiter de tout le monde, c’est vachement cool d’être en France pour 5 semaines.
Quelle va être la suite en Australie ?
P. M. : Pour l’instant, je n’en sais rien pour être franche. Comme je l’ai dis précédemment, je profite au maximum de ma famille et de mes proches tant que je suis en France. Un nouveau challenge m’attend en Australie, je ne sais pas encore lequel… mais ce qui est sûr, j’ai hâte d’y être !
