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Clément Soubeyras, deux postes et la même efficacité

Clement SOUBEYRAS

Photos RMD Agency

altSon sourire de jeune premier se transforme en rictus, lorsqu’il sprinte sur son aile ou qu’il s’intercale depuis le poste d’arrière, qu’il occupe également. Clément Soubeyras, grand chasseur d’essais avec Pia la saison dernière, a séduit, samedi à Lens pour sa deuxième sélection sous le maillot tricolore. Ce joueur racé, élégant, et surtout efficace à souhait, semble à l’aube d’une belle carrière internationale.
Tout a commencé, pour le fils de Daniel Soubeyras, à l’âge de 7 ans, au RC Carpentras. Un club que fréquenta avant lui son père, lequel fit également les beaux jours du Pontet XIII, dans les années quatre-vingt. Didier Comtat, le père de Vincent, passé avec Clément du club vauclusien à Pia, au cours de l’été 2011, le convainc de troquer la petite balle jaune, qu’il frappe depuis un an, pour un ballon ovale qu’il apprivoisera vite avec succès, sous la houlette de Christophe Desserre (actuel adjoint de Renaud Guigue au SOA), son éducateur depuis les pupilles jusqu’aux juniors.
Lorsque Clément rejoint l’école de rugby des “Berlingots”, Mathias Pala, de deux ans son aîné, est déjà là.

Deux essais en bleu, à chaque fois refusés

En face, il affronte souvent l’Avignonnais Tony Gigot dans les championnats de jeunes, et quand il débute en équipe fanion du RCC, à seulement 17 ans, c’est pour glisser avec bonheur dans les défenses adverses.
Quatre ans plus tard, l’apprenti est devenu un ouvrier qualifié, pour contourner avec plus d’aisance encore les barrières érigées sur son passage.
International cadet, junior, et moins de 25 ans, Clément Soubeyras attend son heure. Elle sonne le 16 mai dernier à Wrexham, déjà contre le Pays de Galles.
Comme samedi à Lens, la France gagne.
Comme samedi à Lens, encore, l’ailier de Pia se voit refuser un essai.

Stacul et Barthau en exemple

Wrexham, un bon souvenir, “mais moins intense qu’au stade Bollaert-Deleris, bien plus impressionnant avec son public nombreux et bruyant.”
Pas de quoi, cependant, décontenancer ce joueur ayant confirmé son précédent examen de passage dans la cour des grands. “Nous avons été solidaires, prouvant que le XIII de France n’est pas un groupe de Dragons auquel on a greffé quelques joueurs du Championnat de France”, indique celui qui loue
“le brillant comportement de Cyril Stacul et de William Barthau, dans le nord.”
“Stac”, son futur coéquipier à Pia, à partir du 1er décembre. Et son prochain concurrent à l’arrière, également. “En 2011 – 2012, j’ai débuté la saison à l’arrière, avant de glisser à l’aile lorsque Shad Royston est arrivé”, rappelle celui qui préfère jouer avec le N.1 dans le dos : “A l’aile, on plaque moins, dans un match, mais quand on le fait il ne faut surtout pas se rater, et à l’arrière on touche davantage le ballon, et on peut créer des décalages pour ses partenaires.”

“Patrick Alberola et Benoît Albert complémentaires”

Stacul et Soubeyras, arrières de talent à Pia : un problème de riches, pour le club salanquais, qui sait pouvoir compter sur l’un comme sur l’autre pour occuper avec la même réussite l’emploi d’ailier.
Un club au sein duquel Clément dit se sentir bien :
“Patrick Alberola nous parle beaucoup, sait nous mettre en confiance, il est proche des joueurs, Benoît Albert, lui, est pointilleux sur les détails, et est en charge de la préparation physique, je trouve que nos deux entraîneurs se complètent bien.”
Le Provençal trouve, aussi, que “Scott Porter était très fort techniquement”, et que le pilier Ben Vaeau “est tout aussi impresssionnant, parce que puissant et par ailleurs bon joueur de ballon.”
Un ballon dont lui-même sait s’attirer les grâces.
Sûr, la carrière de Clément Soubeyras, 21 ans, ne fait que commencer… Camille, sa soeur aînée, Patricia, sa maman, et bien sûr Daniel, vont suivre tout cela de près. 

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