Accueil » XIII de France » Cyril Pons et Thierry Dumaine : les clés de la finale

Cyril Pons et Thierry Dumaine : les clés de la finale

alt 

Photo RMD Agency

Manager des Bleus, Cyril Pons est aussi l’un des héros de Leeds en 1990, quand le XIII de France avait battu la Grande-Bretagne sur son sol, 25-18. Le temps a passé, pas l’attachement de l’ancien ailier de Saint-Gaudens pour le rugby à XIII en général, l’équipe de France en particulier. S’il rêve peut-être secrètement de voir les tricolores effacer 22 ans de disette face à leurs redoutables voisins, comme Thierry Dumaine il espère surtout voir les premiers se montrer plus efficaces, ballon en mains, que samedi dernier à Hull.
“Cette semaine, on s’est penché sur nos points faibles, à savoir ces fautes aussitôt transformées en essais par les Anglais. Pour espérer rivaliser, à Salford, il faudra se montrer plus adroit, plus précis, plus attentif, quand on sait que les arrachages, notamment, nous ont coûtés cher, au Craven Park. Il s’agira également d’être moins individualiste, pour au contraire fondre à trois sur la défense adverse, histoire de se donner plus de chances de voir s’ouvrir des intervalles.”

Se montrer intelligent

Cyril, qui ne savait pas seulement courir vite, mais aussi réfléchir, sur un terrain de rugby, souhaite d’une manière générale que “les Bleus jouent de façon plus intelligente”.
“Ce sera la clé pour mieux résister qu’à Hull”,
conclut l’homme aux 8 essais en 18 sélections avec les Bleus, entre 1987 et 1992, dont une aux côtés de Guy Laforgue en 1987, la première pour lui, la dernière pour l’actuel directeur du XIII de France.
L’entraîneur national au sein de la DTN, Thierry Dumaine, sait lui aussi que les défauts constatés à Hull devront être gommés, dimanche, pour que le duel entre les deux nations soit autrement plus équilibré.  Mais pas question pour autant de jouer petit bras, face aux dévoreurs d’espaces adverses : “Nous soignerons la conservation du ballon, ce qui ne signifie pas que nous baisserons la voilure de nos ambitions offensives”.

Améliorer les coups de pied de déplacement

Et lui aussi sait qu’une plus franche attention aux détails sera la seule manière de ne pas prendre la marée : “Nous avons travaillé cette semaine le jeu au pied, qui n’a pas été suffisamment de qualité, au Craven Park, on a vu aussi à la vidéo qu’on leur avait offert trois essais, sur arrachages et interception, et que les Anglais étaient souvent hors-jeu sur les tenus, faille qu’on n’a pas su exploiter alors qu’on aurait pu les provoquer dans le but d’obtenir des pénalités. Enfin, nous avons manqué de précision sur les transmissions du ballon, ou sa réception, nous empêchant d’inscrire plus qu’un essai alors que nous nous étions ouvert un ou deux décalages en première mi-temps, puis deux ou trois en seconde”.
Reste à savoir si les progrès attendus de la part des Coqs ne seront pas contrariés par une meilleure prestation encore de la part des Anglais, ces derniers ne s’estimant pas pleinement satisfaits de leurs efforts déployés en attaque.

Eviter le sentiment de frustration”

Une hypothèse que Thierry Dumaine écarte, expliquant que “les Anglais, en configuration Coupe du monde avec leurs meilleurs joueurs à chaque poste, hormis les blessés, ne s’attendaient pas à pareille résistance de la part d’un XIII de France si jeune et inexpérimenté, notamment sur les côtés.”
Reste que le danger, évidemment, sera constant, pour des tricolores en tout cas résolus à relever l’immense défi de cette finale de l’Euro Nation. “Le plan de jeu a été changé, et on ne veut pas que nos joueurs quittent le terrain de Salford avec le même sentiment de frustration qu’à Hull”, glisse Thierry, sous entendant que si la France ne fera pas l’économie d’une grosse défense, elle entend également jouer à plein son rôle de trouble-fête sur le front de l’attaque.
Jouer, jouer, et encore jouer pour mieux surprendre ?

PONSFAKIRVALERO LENS

Partager cet article
Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Laisser un commentaire