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Gaëlle Alvernhe : “Pour atteindre nos objectifs il va falloir redoubler d’efforts”

Le 18 juin prochain, le XIII de France Féminin ira défier les anglaises en match de préparation à la Coupe du Monde. Nos tricolores auront à cœur de briller face aux Anglaises sur la pelouse du Halliwell Jones Stadium de Warrington. Gaëlle Alvernhe, cadre de l’équipe de France, revient sur sa saison et sur la prochaine échéance qui attend les Bleues. 

La saison avec Lescure vient de se terminer, comment l’as-tu vécue ?

Gaëlle Alvernhe : “Personnellement j’avais décidé d’arrêter ma carrière sportive après le match de Perpignan en octobre, mais avec le soutien des filles et du staff j’ai pris la décision de pousser encore une année. Le début de saison a été on va dire en dents de scie, la coupe du monde annulée m’a mis un gros coup derrière la tête. Mais grâce à l’énorme travail du club sur le recrutement, sur notre condition physique et sur notre motivation, tout a changé. C’est vrai qu’avec seulement trois équipes en Elite 1 c’est compliqué de se challenger. Mais j’ai trouvé le championnat cette année d’un niveau incroyable avec des équipes (Toulouse Ovalie, Déesses Catalanes, Lescure) qui ont des filles en équipe Nationale. On a aussi eu la chance d’avoir un coach qui fait de l ‘analyse vidéo, toutes les filles ont trouvé leur confort. Puis on finit sur un titre de champion de France ! C’est le bonheur.”

Justement, comment avez-vous préparé cette finale ? 

GA : “Tout d’abord, ce que je peux dire, c’est que ça fait deux mois qu’on est nombreuses aux entraînements. Toutes les filles sont assidues, ce qui nous a permis de ne pas faire d’effort supplémentaire pour se mettre au niveau d’une finale. Puis la prestation en demi-finale contre Toulouse prévoyait une belle finale.”

Raconte-nous ton bonheur d’être championne avec tes copines ?

GA : “On atteint le toit du monde ! Les Déesses Catalanes qui n’avaient perdu qu’une seule fois en championnat, étaient les grandes favorites. Nous étions déterminées à aller chercher ce “planxot”, qui échappe depuis très longtemps au club (le dernier titre remontait à 2014 en rugby à IX). Ce que je retiens encore aujourd’hui c’est l’émulation qui s’est créée dans notre groupe avec l’intégration de cadettes par exemple. (une équipe composée de filles âgées de 17 ans à 38 ans). Je pense qu’on s’en souviendra toute notre vie de ce titre, de la fête, des supporters, du club.”

Dès le week-end suivant vous avez dû vous remettre dans la compétition avec le match “des origines”. Tu étais dans la sélection Garonne qui s’est inclinée, Comment analyses-tu cette défaite et plus globalement ce nouveau challenge ?

GA : “On ne va pas se cacher, certaines filles avaient encore des séquelles physiques de la finale mais ce n’est pas une excuse puisque 13 catalanes étaient aussi de la finale. Même si je trouve que défensivement on a fait le job. Tu joues avec des filles avec lesquelles tu ne t’entraînes pas au quotidien ce qui provoque énormément de fautes dans le jeu (la chaleur n’aidant pas non plus) et forcément moins d’essai. Sinon je trouve que c’est une très bonne chose ce trophée pour le XIII Féminin, d’autant plus que c’est une bonne base de travail pour l’encadrement de l’équipe de France.” 

En parlant d’équipe de France, le prochain stage commence demain, qu’attends-tu de ce rassemblement ? 

GA : Il va falloir tourner la page sur le championnat et se concentrer tout de suite sur le XIII de France. On entame une préparation de 22 semaines avant la coupe du monde. Pour atteindre nos objectifs il va falloir redoubler d’efforts, mais si on travaille ensemble on ne peut qu’ y arriver. Donc, pas de temps à perdre, dès demain 9h30 on se met au travail.”

Vous allez affronter l’Angleterre le 18 juin, que faudra-t-il changer du Test Match d’octobre dernier pour rivaliser avec elles ? 

GA : “Défensivement nous n’avons pas été mauvaises, mais c’est clair qu’il faudra élever notre niveau de jeu offensif tout en restant patientes. Le sélectionneur, Vincent Baloup, insiste beaucoup sur les opportunités de jeu, de lever la tête et de jouer intelligemment, c’est dans ce domaine que nous devons progresser.”

Tu avais déjà en tête d’arrêter ta carrière lors du dernier match international, ou en es-tu aujourd’hui ?

GA : J’ai 30 ans cette année, je pense qu’arrêter sur une coupe du monde c’est beau. Mais j’adore tellement le XIII que je resterai forcément dedans. On verra les opportunités qui se présentent à moi.”

Gaëlle Alvernhe sous le maillot Bleue

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