S’il ne fait aucun doute que les Saints aborderont leur demi-finale dans la peau du favori, il n’empêche que nombreux sont les observateurs, joueurs, entraîneurs ou journalistes, à ne pas sous-estimer les chances des Dragons Catalans, dimanche à Bolton.
Florilège de déclarations glanées ici ou là, dans la presse d’outre-Manche, avant le quatrième duel de l’histoire entre les deux équipes, en Cup (victoire des Saints 56-10 en quart de finale 2006, 30-8 en finale 2007, 42-8 au 5è tour 2009).
De James Roby, 32 ans, un des deux rescapés, avec Jon Wilkin (et comme Rémi Casty, en face), de l’équipe de St Helens victorieuse 28-16 de Hull FC dans la finale de Cup 2008, la troisième consécutive remportée par les Saints (contre les Dragons en 2007, Huddersfield en 2006) : “Dans un supermarché, j’ai rencontré des gens qui m’ont dit avoir déjà acheté leur billet pour Wembley, mais je leur ai répondu qu’il y avait d’abord une demie à disputer, qui plus est face à des Catalans redoutables, car dans une spirale favorable depuis déjà plusieurs semaines. Je suis persuadé que ce sera très dur, contre eux”.
De Justin Holbrook, le coach de St Helens : “Nous mesurons l’attente des supporters, après dix ans sans participation à une finale de Cup, nous sommes certes invaincus depuis quatorze matchs, championnat et Cup confondus, mais j’ai beaucoup de respect pour les Catalans, et je sais qu’ils livreront bataille sans faiblir durant quatre-vingt minutes. Steve McNamara a fait du bon travail, et même si le début de saison de son équipe n’était pas conforme aux prévisions, j’étais à l’époque persuadé que la situation ne durerait pas indéfiniment compte tenu du fort potentiel dont il disposait”.
De Mark Percival, centre de St Helens : “La dernière fois que nous avons affronté les Catalans, ce fut très serré (ndlr : victoire des Saints 26-12, le 3 mai), et c’est le même genre de duel auquel il faut s’attendre, dimanche, d’autant plus qu’ils ont progressé, depuis. Ils sont très physiques, et pratiquent désormais un bien meilleur rugby. Il s’agira à mon sens de notre match le plus difficile depuis le coup d’envoi de la saison. Personnellement, j’aurai David Mead en face de moi, sur le terrain, il est performant balle en mains, joue un rugby enthousiaste, et il est bon en défense”.
De Mike Critchley, journaliste au St Helens Star : “Depuis l’arrivée de Josh Drinkwater et Kenny Edwards, les Catalans sont transformés, même si l’absence d’un joueur aussi expérimenté que Greg Bird leur sera préjudiciable”.
De Jon Wilkin, troisième ligne de St Helens : “Les Catalans ont un pack formidable, composé de joueurs de gros calibre, comme Kenny Edwards, particulièrement combatif. En plus, Josh Drinkwater est compétent dans l’organisation du jeu, et redoutable au pied. Notre défense a été bonne toute la saison, et il faudra qu’elle le reste, dimanche”.
De David Mead, centre des Dragons : “On sent beaucoup d’excitation de la part de nos fans, avant cette demi-finale, et il nous faudra saisir notre chance. Notre préparation à la Super League a été perturbée par l’arrivée tardive des joueurs ayant disputé la Coupe du monde 2017, mais aujourd’hui l’équipe est transformée. Josh Drinkwater est notre catalyseur. Dès son arrivée à Perpignan, il nous a mis dans la bonne direction, et on se doit d’y croire”.
De Iestyn Harris, ancien Lion britannique, vainqueur de la Cup en 1999 : “Je trouve les Catalans terribles, en ce moment. Pas seulement physiquement, mais également par leur style de jeu, qui a considérablement évolué, ces derniers temps. Et le “back three” des Saints, Barba, Makinson, Grace, contre lesquels il est si difficile de défendre, devra évoluer à son niveau habituel, dans le cas contraire je vois bien les Catalans l’emporter. Car Drinkwater leur a apporté la confiance dont ils manquaient cruellement jusqu’à son arrivée, et les avants multiplient désormais les off loads”.
De Steve McNamara, coach des Dragons : “Si j’étais le président de St Helens, j’attendrai de mon équipe qu’elle signe cette année le doublé Coupe-Championnat, tellement elle a dominé la situation, jusqu’ici. C’est dire le challenge que nous avons à relever, et nous devrons jouer encore mieux que ces dernières semaines pour espérer créer la surprise. Mais je sais que mes joueurs savent ce qu’ils ont à faire pour y parvenir”.