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La douleur n’a pas vaincu Vincent Duport

Irréprochable sur et hors le terrain, comme toujours. Car il y a du Bosc et du Casty, chez Vincent Duport. Le collectif avant tout, même lorsque c’est au détriment de sa santé, comme c’est le cas depuis le 4 juin et un match perdu à Widnes.

Celui qui a souvent fait trembler les poteaux adverses, depuis ses débuts en Super League (85 essais en 186 matchs, à un plongeon du record détenu par Clint Greenshields), raconte : “Au retour à Perpignan, j’ai passé une IRM ayant décelé une importante arthrose dans mon genou opéré en 2010. Mais, depuis, compte tenu des diverses indisponibilités au sein de l’effectif, je joue sous infiltration, même si un autre examen a ensuite indiqué que la situation entre-temps avait empiré, que mon ménisque est fissuré et que des morceaux de cartilages doivent être enlevés au plus vite”.

OPÉRATION FIN SEPTEMBRE

Vincent, donc, serre les dents, en attendant l’inéluctable intervention chirurgicale, programmée dans les jours suivant le dernier match de la saison, le 23 septembre contre Widnes.

Autant dire que sa participation à la Coupe du monde est compromise. “Le match contre la Jamaïque est le 13 octobre, le départ pour l’Australie deux jours plus tard…”, soupire-t-il.

 “La réponse viendra du chirurgien, une fois qu’il m’aura ouvert et constaté de quels dégâts il s’agit réellement, car je me vois mal disputer une compétition de cette importance sans être en pleine possession de mes moyens”.

En attendant, le Provençal de 29 ans souffre en silence, l’esprit uniquement axé sur la fin de saison problématique de son club, laissant le soin à son épouse, Tessie, et à son beau-frère, Loup, de procéder aux préparatifs, avant l’ouverture courant novembre, à Ille-sur-Têt, de la salle “Sport Santé” Y Sem Be.

ENCORE UN AN, VOIRE DEUX

Une reconversion avant l’heure, pour celui qui se donne encore deux ans avant de raccrocher définitivement les crampons. “Je suis sous contrat jusqu’à fin 2018, et si mon état de forme me l’autorise, je me vois bien négocier avec les Dragons une saison de plus, à moins que d’ici là, ce que j’espère pour le club, un jeune français ne vienne me donner un coup de pied aux fesses, que ce soit à l’aile, au centre ou en deuxième ligne”.

La boucle sera alors bouclée, pour ce phénomène de précocité ayant montré le bout de ses crampons en Super League en 2007, à seulement 19 printemps.

Reste que? pour l’heure, il y a une ultime mission à accomplir. Périlleuse, le but consistant à tout faire pour éviter le match de la peur, ce One Million Pound Game (4è contre 5è des “Qualifiers”) qui avait coûté l’an passé à Hull KR sa place en Super League.

Le mini stage de Font-Romeu est passé par là, comme un souffle d’espoir. “S’il avait été programmé plus tôt dans la saison, nous en aurions tiré un meilleur bénéfice, mais au moins cela nous a permis de réfléchir tous ensemble à la situation, importante pour le club, les hommes et les femmes qui le composent. Chacun d’entre nous avait des choses à dire, nous avons exprimé ce que nous avions sur le cœur, nous avons mis des mots sur notre longue descente vers les profondeurs. On nous a demandé de nous focaliser exclusivement sur le terrain, et j’espère que ceux d’entre nous qui savent déjà où ils joueront la saison prochaine auront le sens de la responsabilité voulue, qu’ils mettront en avant leur honneur. Mais je ne vois pas pourquoi il en irait autrement car cette saison nous possédons un bon groupe, personne ne commet d’écarts”.

“LA PRESSION SUR NOTRE DOS”

Et l’écart, c’est au score qu’il faudra le placer, dès dimanche à Halifax, point de départ d’une indispensable “remontada” au classement, avec le 3è rang comme objectif haut, au pire le 4ème, qui consisterait à recevoir à Perpignan lors du match du maintien.

Vincent sait en tout cas ce attend les Catalans, chez les “Blue Sox” : “Ils sont grands, costauds, et morts de faim. A nous de les épuiser, pour les faire craquer devant, car nous aurions alors des possibilités de faire la différence, derrière. A l’inverse, si nous entamons la partie en commettant de nouveau des fautes, immanquablement nos adversaires prendront le dessus”.

Un scénario catastrophe à éviter. Et une interrogation. “Nous sommes meilleurs qu’eux, mais la pression sera sur notre dos, pas sur le leur”.

Une certitude, au moins : Vincent grimacera autant d’envie que de douleur.

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Comments (3)

  • Moine Eric

    Bon, courage à Vincent Duport dans l’épreuve qu’il traverse et dommage pour le XIII de France qu’il ne puisse prétendre à une place dans l’équipe ! ……

    30/08/2017 à 19:15
  • Imbert Bernard et Roberte

    Bravo Vincent pour l’ensemble de ta carrière, tu as toujours été irréprochable dans ton engagement depuis tes débuts à VEDENE . Je sais que tu vas faire le maximum pour sortir les Dragons de ce mauvais pas et que vous allez y arriver tous ensemble , dommage pour l’équipe de France nous pensions te voir jouer là bas ! Nous te souhaitons le meilleur pour la suite .

    30/08/2017 à 20:39
  • Amador Gérard

    Bon courage Vincent et bonne chance Aux Dragons pour le prochain match

    31/08/2017 à 08:34

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