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Morgan et son travail de Romain

Morgan les deux poings levés, en bas à droite de la photo, Romain en haut à gauche.

Wigan a décroché la lune, et le feu d’artifice d’Old Trafford a en même temps éclairé le ciel de Salses et de Port-Barcarès. Morgan Escaré et Romain Navarrete sont en effet entrés dans l’histoire du rugby à XIII en devenant les deux premiers joueurs français à épingler une finale de Super League au revers de leur maillot, un mois et demi après le succès, historique également, des Dragons Catalans à Wembley.

Catalans, justement, sont l’arrière et le pilier ayant activement participé à la victoire de Cherry and White ayant tremblé jusqu’au bout, en raison du 0/4 au pied de Sam Tomkins, par ailleurs fort utile, mais balle en mains.

Comme Morgan Escaré, entré provisoirement en jeu à cinq minutes de la mi-temps (KO sans conséquence de Leuluai), bientôt sermonné par Robert Hicks, l’arbitre, pour avoir été au secours de Gildart, puis ayant en vain tenté sa chance au pied.

Et c’est en seconde mi-temps, quand il succéda à Sam Powell (50è), que l’arrière de poche transformé parfois en demi de tenu, fut le plus en vue, malgré une coupure à l’arcade gauche occasionnée par un tibia de Charnley, alors qu’il venait de se coucher adroitement sur un ballon délivré au pied par les Wolves.

En suivant (53è), il contraignait Roberts à un renvoi sous ses poteaux, sur passe au pied de Tomkins.

Et presque aussitôt, ses jambes en or l’autorisaient à stopper Ratchford, échappé, annihilant dans la même minute (56è) une nouvelle percée du même arrière de Warrington.

Et comme il était écrit qu’Escaré marquerait la finale de son empreinte, à un quart d’heure de la fin et à cinq minutes de son remplacement par Leuluai, il prenait un trou avant d’être plaqué trente mètres plus loin, ratant pour finir un drop du gauche.

Dans un autre style bien sûr, mais avec la même autorité, Romain Navarrete n’avait jamais donné sa part au loup, dans ce duel physiquement très engagé, défendant à tour de bras lors de ses vingt premières minutes sur la pelouse, tout en prenant avec conviction chaque ballon qui lui était destiné.

Pour remettre le couvert avec une identique efficacité, quand à l’heure de jeu, en succédant à Ryan Sutton, le devoir à nouveau le rappelait sur le théâtre qui ne sera plus désormais celui des rêves, mais bien de la réalité.

Sous les yeux de leurs familles, venues communier, comme les joueurs du Pôle Espoirs de Carcassonne, à la grand messe de la Super League, ils venaient de pénétrer dans la cour des plus grands.

WIGAN – WARRINGTON 12-4

Mi-temps 8-4

Stade comble.

Warrington : 1 essai Charnley (13).

Wigan : 3 essais Manfredi (25, 76), T. Davies (30)

Wigan: S. Tomkins, Manfredi, Gildart, Sarginson, T. Davies, (o) G. Williams, (m) Th. Leuluai – Navarrete, Powell, Flower – Joe Greenwood, Bateman – O’Loughlin.

Sont entrés en jeu : Clubb, L. Farrell, R. Sutton, Escaré.

Warrington: Ratchford, Lineham, Goodwin, T. King, Charnley, (o) K. Brown, (m) Roberts – Hill, Clark, Cooper – Thompson, Hughes – Westwood.

Sont entrés: Murdoch-Masila, Patton, Philbin, G. King.

Les deux Français à la droite de Shaun Wane, sur le podium.
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