Photo Volfoni
Ancien joueur de Pia, de l’UTC, rebaptisée depuis Saint-Estève – XIII Catalan, et de Limoux, Sébastien Terrado a ensuite poursuivi sa carrière à l’étage inférieur, avec le même succès. Après Le Barcarès et Baho, c’est Palau qui profite aujourd’hui de son talent, intact, et de sa vaste expérience. Rencontre avant la finale d’Elite 2, ce dimanche (16h) au stade Gilbert-Brutus de Perpignan.
Que retiens-tu de tes deux matchs disputés cette saison face à Baho ?
“Le premier était le match d’ouverture de la saison. Les deux équipes étaient encore en rodage, c’était un petit derby (ndlr : remporté 25-20 par Palau), je n’ai pas disputé le match de Coupe de France (ndlr : victoire de Baho 24-0, à Palau), car alors blessé, mais je me souviens qu’au match retour en championnat (ndlr : victoire de Baho 34-30 à Saint-Estève), Baho avait fait apprécier la qualité de son collectif.”
Quel a été le meilleur match de Palau, cette saison ?
“Le dernier, le 8 mai, contre Tonneins en demi-finale. Nous avons été très bons, en attaque comme en défense. Quand nous respectons les chaînes, il n’y a pas de problème. C’est de bon augure pour la finale.”
N’était-ce pas presque trop facile, en demi-finale ?
“Les Tonneinquais ont trop vite baissé les bras. Ils nous ont laissé beaucoup d’espaces. On n’aurait pas dit qu’ils disputaient une demi-finale. Aussi y a-t-il eu des matchs autrement plus difficiles, dans la saison. A Tonneins, notamment” (ndlr : victoire de Palau 18-8).
Quel joueur de Palau t’a produit la meilleure impression, cette saison ?
“Hakim Miloudi est capable de te faire gagner comme de te faire perdre. Il joue trop pour lui et pourrait apporter plus, mais son talent est indéniable.”
Comment se passe ton entente avec Rémy Marginet, à la charnière ?
“Très bien, lui occupe le côté droit, moi le gauche, et la communication entre nous est sans faille, même si c’est un garçon réservé. Il bute bien, et a un bon jeu au pied.”
Qui est le plus à craindre, à Baho ?
“Le collectif, d’abord. Nous possédons de meilleures individualités, même si Anthony Léger, en troisième ligne, sait faire jouer, en plus de son efficacité en défense.”
As-tu un ami, en face ?
“Des copains, plutôt. Comme William Paillès, avec lequel j’ai joué, à l’UTC et à Baho. Il y a aussi les anciens du Barcarès, comme les Meynard père et fils, Arnaud Carret, Brahim Nhari…”
N’aurais-tu pas préféré jouer cette finale à Pia plutôt qu’à Perpignan ?
“Si, car nous sommes plusieurs Pianencs, à Palau comme à Baho.”
Mettras-tu un terme à ta carrière, dimanche soir ?
“Je viens d’avoir 34 ans, et c’est vrai que j’en ai un peu assez. Mais je m’interroge, car j’ai peur que le rugby me manque.”
Anthony Léger (Baho) – Photo Florent Crouzet