Le “Sterlo Show”, la nouvelle émission hebdomadaire de Fox TV, en Australie, animée par
l’ancien demi de mêlée vedette des Kangourous, Peter Sterling, avait pour invité, jeudi soir, le coach des Sydney Roosters, Trent Robinson. Par l’intermédiaire de Laurent Garnier, ancien joueur du XIII Catalan puis entraîneur des juniors de Saint-Estève – XIII Catalan, aujourd’hui coach des juniors de Wynnum Manly Seagulls, et correspondant à Brisbane de sportchoc.tv et de beIN SPORT, nous nous sommes procurés l’interview de l’ex entraîneur du Toulouse Olympique et des Dragons.
Peter Sterling : Est-ce que tu réalises que tu es seulement plus âgé de trois ans que le capitaine de ton équipe, Anthony Minichiello ?
Trent Robinson : C’est vrai, nous avons même joué ensemble avec les moins de 20 ans. Cela nous fait même rire, parfois !
Peter Sterling : Commencez-vous à sentir la pression du fait que vous pouvez remporter le titre ?
Trent Robinson: La pression, nous nous la mettons tout seul depuis le début. Nous sommes justes déterminés sur ce que nous voulons réaliser en termes d’attaque et de défense. Quant à la pression exterieure, nous en faisont abstraction.
Mark Gasnier : Vous êtes la meilleure défense de NRL, qu’est-ce que cela t’inspire ?
Trent Robinson : Craig Fitzgibbon (ndlr : 228 matchs pour les Roosters, joueur de Hull FC en 2010, 19 capes avec les Kangourous) fait un formidable travail à ce niveau. Mais il y a aussi Jason Taylor (ndlr : ex coach des Eels de Parramatta en 2006 et de South Sydney de 2006 à 2009, ancien joueur du Paris SG Rugby League en 1997, de Western Suburbs, Parramatta et Manly) qui s’occupe de l’attaque et qui lui aussi attache une importance particulière à la défense. Donc nous sommes tous sur la même longueur d’ondes.
Matty Johns : Autrefois le head-coach ne s’entourait pas d’assistants de ce calibre, souvent par peur de ne pas avoir le total contrôle. Mais tu sembles ne pas être de cette école…
Trent Robinson : Jason et Craig sont deux formidables spécialistes, dans leurs domaines respectifs. Avec beaucoup d’expérience. Si je pense qu’ils sont dans le vrai quand ils me proposent quelques chose à travailler, je leur fais confiance. C’est un travail d’équipe ! C’est ma façon de faire. Par exemple, un de nos joueur clé cette saison est Nathan Friend, notre talonneur. Son jeu nous permet de lancer des attaques de qualité. Cela est dû au labeur qu’il effectue avec Paul Green, l’entraineur des demis. Nous coachons tous ensemble.
Matty Johns : Parlons de Sonny Bill Williams ! Il est arrivé aux Roosters avec sûrement la plus belle carte de visite du rugby mondial. Il fait un travail formidable pour vous. Comment est-il passé de ce statut de star à celui de simple coéquipier “travailleur” ?
Trent Robinson : Il est arrivé avec une attitude très professionnelle. Ensuite, nous ne lui avons pas demandé de faire l’impossible ! Juste son travail. Ce qu’il fait à merveille, et consciencieusement. Il a trouvé sa place dans le groupe. Il réalise les gestes justes, entrainement après entrainement, match après match.
Il est dans le détail, Il est très, très efficace dans ce domaine.
Peter Sterling : La période des State Of Origin va être difficile à gérer pour les Roosters. Avec notamment de très courtes plages de récuperation, pour certains joueurs…
Trent Robinson : En Super League, nous étions habitués à ce genre de programme, durant les fêtes de Pâques. Je m’appuyais alors sur l’expérience de Steve Menzies, pour gérer au mieux ces périodes critiques.