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Troy Savage (Carcassonne) surfe sur le succès

SAVAGE RAGU 

Photo Alain Ragu – RMD Agency

Passionné de snowboard, Troy Savage a parfois préféré, les jours de repos, les hauteurs de Cerdagne à la plaine de l’Aude, cet hiver, mais avec l’arrivée du printemps, il a plus que jamais le regard fixé vers les play-off, que son équipe abordera en position relativement favorable, même si une éventuelle demi-finale à Domec (en cas de victoire lors du barrage d’accès) lui a échappé, suite au court échec enregistré dimanche à Pia.
En quête, à défaut, d’une troisième place au classement, l’ASC peut en tout cas compter dur comme fer sur son centre néo-zélandais pour tenter de battre Toulouse, ultime adversaire au calendrier de la phase préliminaire du championnat.

De plus en plus performant”

Ecoutez plutôt Vincent Banet, le co-entraîneur des “Canaris” : “C’est un travailleur, un pro qui s’est rapidement intégré au groupe, et au fil des rencontres il est devenu de plus en plus performant. Il montre l’exemple dans la préparation et l’approche des matchs, on voit qu’il a connu le haut niveau. Et en match, il y avait longtemps que je n’avais pas vu un joueur aussi fort en un contre un.”
Dimanche au stade Daniel-Ambert, Savage a ainsi fait quelques misères aux Salanquais, notamment à la 18è minute, pour une percée saisissante de tranchant. Ou à quatre minutes de la mi-temps, quand il se trouva à un fil de conclure victorieusement un vaste mouvement généré par Quentin Nicol, avec le soutien de François Jovani, Russell Aïtken et Alexis Alberola.

On voit qu’il a travaillé à Parramatta”

“En plus, il est puissant, et possède un tempérament de gagneur, propre aux joueurs de son pays”, insiste Vicent Banet, rejoint dans l’éloge par Jean-François Albert, l’autre coach carcassonnais : “Depuis deux ans nous cherchions à recruter un centre de haut niveau. Et nous nous sommes vite aperçus que nous ne nous étions pas trompés dans notre choix. On voit qu’il a travaillé avec le squad de NRL de Parramatta. En dépit d’une carrure de déménageur, il est fin, précis dans ses gestes, et n’a pas son pareil pour décaler son ailier dans les deux contre deux. Son état d’esprit, par ailleurs, est irréprochable. Il a le respect de ce qu’on propose aux joueurs aux entraînements, malgré le fait qu’avec Vincent nous soyons de jeunes entraîneurs. Il est aussi toujours positif, dans son discours. C’est un joueur dur, volontaire, et performant jusque dans les cours de français, qu’il suit depuis son arrivée à Carcassonne.”
Plus modeste, l’intéressé explique : “Un de mes buts est de parler un peu français, mais c’est une langue difficile a apprivoiser, même si je mesure mes progrès, au fils des semaines.”

La victoire à Toulouse, un déclic

Troy, qui a quitté Napier, dans le nord de la Nouvelle-Zélande, pour l’Australie à l’âge de 18 ans, a joué aussi bien à XV qu’à XIII, avant d’intégrer les Parramatta Eels, et huit ans plus tard il fait profiter l’ASC de sa précieuse expérience, reconnaissant volontiers avoir été, au début, “désagréablement surpris par la rigueur de l’hiver”.
“Pour m’entraîner, je multipliais les couches de vêtements, avec capuchon, gants, écharpe, bonnet”,
sourit celui qui forme un attelage redoutable avec son compatriote Vinnie Anderson, sur le flanc gauche du dispositif jaune et noir.
Aujourd’hui, le soleil printanier fait sur lui un effet positif, mais c’est bien sûr de rugby qu’il préfère parler : “Le fait d’avoir battu Toulouse chez lui, lors de la 10è journée, nous a véritablement lancé, au plan mental. En suivant, la confiance aidant, nous avons aligné quatre victoires consécutives, et il faudra compter avec nous pour la suite.”
Une suite qui s’annonce passionnante, ne serait-ce qu’en raison du niveau de l’Elite, qu’il estime “élevé, du même ordre que celui de la New South Wales Cup au plan physique, même si techniquement le championnat de France se situe légèrement en dessous, et si les entraîneurs français souffrent un peu de la comparaison avec les nôtres.”
Question mode de vie, par contre, l’ancien joueur de la sélection des “Residents” de Nouvelle Galles du Sud, en 2012, ne trouve rien à redire : “Ici, les gens sont plus décontractés que chez nous, où tout va plus vite. Tout est différent, en fait, mais j’aime ça.”
Il aimerait bien, aussi, guider son club vers une nouvelle consécration…

SAVAGE GROUPE

Troy, au centre, entre Russell Aïtken et Luke Towers. Photo Tenue de Soirée

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