Accueil » A la une » Baho et Villefranche : l’amour du jeu

Baho et Villefranche : l’amour du jeu

Si Lescure surtout, mais également Carpentras, Villegailhenc-Aragon, Ferrals ou Entraigues, comptent bien jouer les trouble-fêtes, en cette fin de saison, force est de constater que Baho et Villefranche-Aveyron ont marqué les esprits, dimanche à Toulouse, lors d’une finale du Challenge Georges-Aillères de haute volée.

Une joute remportée, ou plutôt arrachée par les Catalans, car il n’y a guère plus d’une feuille de papier à rouler qui sépare les lauréats de cette Coupe de France d’Elite 2, des Rouergats.

Et si personne ne parvient, d’ici la finale cette fois du championnat, à leur mettre des bâtons dans les crampons, les joueurs de Didier Meynard et de Yannick Buttignol seront appelés à remettre le couvert.

En attendant, celui de dimanche à Struxiano était en argent, et le suspense en or massif.

Délivré par “le jeu ambitieux déployé par Villefranche en première mi-temps”, note le capitaine Bastien Dintilhac, cantonné pour une fois dans un rôle de18è. Lequel a par ailleurs apprécié “la bonne tenue en défense”, mais en même temps regretté “le combat perdu après la pause, des fautes commises en trop grand nombre, et le manque de réussite dans les transformations, certaines dans un angle difficile il est vrai”.

L’expérience de William Paillès

Mais, au moins, Villefranche a fait front. “L’attitude était au rendez-vous, les gars n’ont jamais rien lâché, à l’image des jeunes Shann Brugel et Alexandre Roux”, souligne encore Bastien, tout en saluant la performance, en face, de William Paillès, “dont l’expérience a pesé sur le débat”.

Thibault Cousinié, lui aussi, mettait l’accent sur “la volonté de produire du jeu” de la part de ses couleurs, déplorant toutefois “des fautes de mains dont ont su profité les Geckos”, alors que Yannick Buttignol évoque “le beau jeu au large” déployé par ses protégés, et “leur âme de combattants”.

“Les petits détails ont tourné à l’avantage de nos adversaires, nos erreurs aux quatrièmes et cinquièmes tenus nous ayant été fatales, de même que la présence, dans les rangs de Baho, de davantage de joueurs plus expérimentés que les nôtres, et nous avons été à deux doigts d’inscrire deux essais supplémentaires qui auraient permis d’inverser le résultat”, indiquait enfin un coach résolu désormais à préparer avec le plus grand soin la demi-finale à venir.

La dernière passe en question

Et se se servir de l’expérience glanée par ses jeunes joueurs, dont pour la plupart c’était la première finale. D’où, sans doute, la propension à “rater la dernière passe, à ne pas avoir suffisamment complété les chaînes de tenus en seconde période, à avoir été trop fréquemment pénalisés en défense, et à ne pas avoir réussi à éviter deux essais en contre”.

En gros, Baho a étalé une plus grande lucidité, même si celle dont ont fait preuve les demis aveyronnais, Valentin Marot et Morgan Carensac, est à souligner.

Tout comme les Catalans ont pratiqué un jeu basé, lui aussi, sur le mouvement, s’étant toutefois fait des frayeurs après la perte prématurée de Sébastien Payan et Alexandre Bretonnès, banc de remplaçants déserté en fin de rencontre.

Vitesse et vaillance

“Le match s’est joué sur la vitesse, et sur le mental, nous rendions beaucoup de kilos aux Rouergats, mais notre vaillance n’a jamais été prise en défaut”, analyse l’entraîneur bahotenc Didier Meynard.

Le duo de la charnière, William Paillès – Patrick Reynier, s’est montré particulièrement précieux, et “le fait d’avoir toujours été devant au score nous a été bénéfique car nous avons terriblement souffert dans les vingt dernières minutes”, constate le premier nommé, authentique métronome d’une formation à la fois combative et joueuse, et ayant récolté ainsi les premiers fruits d’un parcours en tous points remarquables, depuis le coup d’envoi de la saison.

Laquelle pourrait bien se terminer, le 3 juin à Narbonne, par les retrouvailles entre ces deux rivaux hissant haut le drapeau de l’Elite 2.

 

Partager cet article
Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Laisser un commentaire