A seulement 31 ans et après une belle carrière qui l’a notamment vu passer par Saint-Estève, Pia, Lézignan, Hull KR ou encore Palau, John Boudebza a décidé de mettre fin à sa carrière cet été. Rencontre.
John, pourquoi ce choix de ne pas repartir pour une nouvelle saison ?
J.B : Pour plusieurs raisons. La première : le fait que Palau descende en nationale, ensuite mon travail (restaurateur) qui me prend beaucoup de temps et enfin ma vie de famille sur laquelle je souhaite me concentrer avec mon fils.
Après plus de 10 ans de carrière que retiens-tu ?
Jouer au rugby, c’est une expérience humaine hors du commun. Ce qu’on retrouve sur le terrain on le retrouve dans la vie de tous les jours. Le fait de toujours se remettre en question ou encore de travailler en équipe, c’est toutes ces choses que je retiens.
Parle nous de ton expérience de joueur professionnel en Angleterre ?
Je ne retiens que du positif de ces quelques années. Vivre à l’étranger, découvrir un autre mode de vie, un autre fonctionnement managérial c’est génial, on s’ouvre sur les gens. Niveau sportif je sortais de Lézignan avec Aurélien Cologni qui est déjà un entraîneur très pointilleux, et je me suis retrouvé dans une sphère professionnelle incroyable. Tout est décortiqué, analysé même les entraînements sont filmés. De devoir faire ma place dans l’équipe en étant arrivé comme inconnu ça été très enrichissant et bénéfique pour la suite de ma carrière.
Penses-tu que l’élite 1 est différente de celle que tu as connue lorsque tu as débuté ?
Le rugby a beaucoup changé, avant c’était beaucoup plus rugueux, les contacts étaient durs et les joueurs durs au mal. Je me rappelle de mes débuts à Saint-Estève où tous les week-ends on prenait des cartouches mais ça nous a forgé. Maintenant je trouve que le jeu est devenu plus technique et rapide quand on voit comment les équipes écartent le jeu.
Quel est ton plus beau souvenir en équipe de France ?
Le match contre l’Australie pendant la coupe du monde. C’était exceptionnel de jouer contre toutes ces stars que tu vois à la télévision. Un peu comme les footeux qui jouent contre Messi. (rires)
En attendant, on imagine que tu ne vas pas arrêter de côtoyer le monde treiziste ?
Pour l’instant je n’en ai aucune idée. Je vais surement aller voir quelques matchs… Ce qui est sûr c’est que ça me manque déjà !
Un dernier mot ?
Je voudrais remercier ceux qui m’ont soutenu, amis, famille, mais aussi tous les éducateurs et entraîneurs que j’ai côtoyés. Ensuite j’aimerais dire aux jeunes de croire en eux et de tout donner car y’a que le travail qui paie !





