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Rencontre avec Thomas BLANCHYS

Entre Super League, championnat et gestion de
l’arbitrage tarnais : portrait d’un treiziste MO-TI-VÉ !
1. De quel comité viens-tu ?
Je viens du comité du Tarn mais habite dans le Tarn-et-Garonne.
2. Quelle est ton activité professionnelle ?
Je suis exploitant transport dans une entreprise privée.
3. Quel est ton parcours treiziste ?
J’ai joué en minimes, cadets et juniors à Villefranche d’Albi.
4. Quand et comment es-tu venu à l’arbitrage ?
J’ai arrêté de jouer, je voulais rester dans le milieu du rugby à 13 et Gérard Puech, le responsable des arbitres du Tarn d’alors m’a
appelé pour savoir si je pouvais être intéressé par l’arbitrage, et tout a commencé, je l’en remercie d’ailleurs finalement…
5. Tu es aussi responsable régional de l’arbitrage du Tarn, en quoi consiste cette tâche ?
Il y a le recrutement, la formation, l’encadrement et les désignations, il faut aussi faire le lien entre le comité et les arbitres. Mais je suis bien aidé par José Pereira, Cyril Vergnes et Alain Bru, chacun sur un aspect du rôle. Philippe Milan m’a beaucoup aidé aussi et je dois aussi parler dans ce rôle de Thierry Alibert qui a fait un travail de Titan avant de partir en Angleterre et qui reste d’un grand soutien.
6. Quels sont les défis auxquels doit faire face un RRA ?
D’abord, il faut dire que c’est un travail très important et malheureusement, je ne peux pas y consacrer autant de temps que je souhaiterais, ensuite, il faut gérer les personnalités des arbitres, leur disponibilité et essayer de faire le tampon entre ceux qui critiquent, nombreux, et les arbitres. Je pense que ce rôle de protection est primordial. Mais un des gros soucis, c’est aussi la pénurie de vocations, pas grand monde ne souhaite s’engager dans ce sacerdoce…
7. Quel est la situation de l’arbitrage dans le Tarn ?
L’effectif est stable depuis deux saisons, des jeunes montent mais il faut leur laisser du temps et surtout ne pas les dégoûter car la tâche est difficile, mais la dynamique est bonne, le taux de présence aux réunions que nous organisons tous les 15 jours est exponentiel, c’est rassurant et gratifiant à la fois.
8. En 2011 tu as commencé à être juge de touche en Super League, quel bilan fais-tu de la saison à ce poste ?
C’est d’abord un honneur de pouvoir officier dans ce championnat et j’en éprouve beaucoup de bonheur et de gratitude aussi pour ceux qui m’ont formé et pour ceux qui me font confiance aujourd’hui. Quant à un bilan, j’ai opéré lors de 10 matches, j’ai dû m’adapter, tout va plus vite, j’espère m’être mis au niveau.
9. Quels matchs as-tu déjà arbitrés qui te restent en mémoire et pourquoi ?
Il y a une finale de championnat à Charlety avec Thierry Alibert et Yannick Bonhomme, ma première, avec deux amis, donc inoubliable. Il y a ensuite la finale de la coupe de France 2010 à Avignon entre Limoux et Lézignan avec Laurent Molinier et Jérémy Vincent, la plus belle. Il y a aussi le premier match de Super League à Perpignan contre Wakefield la saison dernière et Warrington-Wakefield cet été pour l’atmosphère dans le stade, superbe et puis France-Angleterre à Avignon à l’automne, certainement d’autres matches que j’oublie, beaucoup d’autres.
10. Quelle est ta routine hebdomadaire pour te préparer au match du week-end ?
Ce sont deux séances d’entraînement par semaine, le mardi et le jeudi, sur le terrain. Un peu de vidéo mais très peu de préparation psychologique, je ne “ cogite ” plus avant les matches comme je pouvais le faire il y a deux saisons encore.
11. Quels sont tes objectifs sportifs avant la Coupe du Monde en 2013 ?
Une finale de coupe Lord Derby ou de championnat de France en 2012, j’en serais fier et pouvoir continuer, tout simplement à ce niveau, en essayant d’y mettre le meilleur.
12. Le nombre de licenciés de notre Fédération semble augmenter mais on ne voit pas d’engouement pour l’arbitrage comme cela est le cas dans d’autres disciplines ? Quelles en sont les causes de ton point de vue ?
Je pense d’abord que les potentiels licenciés sont aujourd’hui dans notre discipline “ moins fidèles ” que cela pouvait être le cas il y a quelques années, on change de sport assez régulièrement, surtout chez les plus jeunes et il en va de même entre l’arbitrage et le jeu. Il faut noter quand même que pas mal de jeunes sont devenus arbitres depuis trois ou quatre saisons.
13. Il semblerait que les jeunes recrues ne perçoivent pas leur mission sur le long terme ? Pourquoi quitte-on l’arbitrage assez tôt ?Que peut-on faire pour fidéliser la relève ?
Nous sommes d’abord dans une société de consommation individualiste, cela vaut pour tout, on essaie l’arbitrage, on s’en lasse, on va faire autre chose, peut-être qu’on y reviendra aussi. Cela n’est quand même pas le cas de tous, certains sont plus assidus, et puis le rôle est très difficile, on peut ne pas supporter la pression qu’il engendre. Pour fidéliser, je pense que nous devons transmettre des valeurs aux aspirants, la conscience des droits et des devoirs. Il faudrait aussi que le rôle de l’arbitre soit plus reconnu en général. Je ne parle
pas cependant de mettre l’arbitre au-dessus de tout, car hormis les membres de la CCA, qui soutient les arbitres aujourd’hui ? Et puis surtout, pour garder les arbitres il faudrait que les jugements changent, que l’ambiance dans les stades soit plus saine, et cela est à mon avis aussi un problème de société même s’il appartiendrait à notre discipline d’essayer de montrer l’exemple ! Voilà peut-être un axe de travail pour faire parler de nous, treizistes, en bien.
14. Comment vois-tu l’arbitrage dans le futur en France ? Aura-t-on plus de professionnels sous l’égide de la RFL ou un autre cas de figure ?
Je pense que l’avenir passe par la professionnalisation des arbitres de champ d’élite au sein de notre Fédération, qu’il y ait aussi du personnel encadrant qui s’occupe uniquement de l’arbitrage, une ou deux personnes, pas plus. Mais j’ai peur aussi que cela ne soit qu’un doux rêve…
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