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????Morgan profite du vent qu’il a dans l’dos??

A Salses, ils sont tous Morgan de lui. Une fois encore, mercredi, on a pu mesurer le degré de notoriété de l’arrière de Wakefield, à l’occasion du rassemblement du XIII de France au stade Louis-Ulrich. Ses camarades de de jeu avaient déjà regagné les vestiaires du stade jouxtant la forteresse du XVè siècle, quand l’enfant du pays multipliait toujours les selfies avec les jeunes des écoles de rugby de Salses et d’Estagel, voire avec leurs parents.

Morgan, ex et pourquoi pas futur joueur des Dragons Catalans, se prêtait d’autant plus volontiers à ces innombrables et sympathiques sollicitations, que depuis quelques semaines il revit.

“Lorsque j’ai été prêté à Wakefield, il y avait presque deux mois que je ne jouais plus”, raconte celui qui avait déjà fait un saut en pays catalan voici une quinzaine de jours, et qui restera en famille ici, jusqu’à dimanche et son retour en Angleterre, afin de préparer la prochaine échéance, un match à… Wigan, le 1er septembre.

Debout à 5h30

De Wigan, justement, où son étoile avait pâli dès lors que le coach, Adrian Lam, ne lui accordait plus sa confiance, Morgan Escaré souhaitait partir ailleurs retrouver du temps de jeu.

“Mon agent m’avait proposé de rejoindre les London Broncos, mais cela aurait supposé un déménagement, et je suis heureux d’avoir opté pour Wakefield”, poursuit celui qui se lève “à 5h30 tous les matins” pour emprunter le M62, l’auroroute qui zèbre de long et large le nord de l’Angleterre.

Après une heure de route, il rejoint ses nouveaux coéquipiers, pour “profiter un peu du vent qu’il a dans l’dos”, comme le chante Renaud dans “Morgane de toi”.

“Je ne connaissais personne chez les Wildcats, mais j’ai reçu un bel accueil de la part de tous, à commencer par l’entraîneur, Chris Chester, qui d’emblée m’a dit qu’il comptait sur moi”.

Une confiance que Morgan a bien vite rendu à son nouveau mentor.

“J’ai disputé les vingt minutes initiales du premier match (ndlr : le 11 août, à domicile, pour un revers devant Hull FC, 16-26, avec une passe décisive, trois placages cassés, un offload, une seule erreur) à l’aile, avant de poursuivre la rencontre à l’arrière”, son poste de prédilection, qu’en suivant il a occupé de bout en bout, le 18 contre Hull KR, au Craven Park proche de la mer du nord.

“Je me suis bien amusé et nous avons ramené de Hull une précieuse victoire (38-10) dans la course au maintien”, souligne Morgan, qui s’est particulièrement distingué, faisant apprécier sa vélocité, ses crochets, son sens inné de l’attaque.

Avec des stats plaidant largement en sa faveur : 185 mètres parcourus avec le ballon en 12 portées de balle, 8 placages cassés, 2 percées, 2 départs au ras du tenu, 2 offloads, pour 6 placages dont 4 manqués, et deux erreurs qui ne demandent qu’à être effacées, dans son ancien jardin du DW Stadium, où flanqué de son maillot N°38, il sera forcément très attendu.

Toujours prêté en 2020 ?

Car Morgan est sous contrat avec les Cherry and White jusqu’au terme de la prochaine saison. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il portera à nouveau, demain, le même maillot que son ami Romain Navarrete, natif comme lui de la Salanque.

“Pour l’heure, les infrastructures du stade de Belle Vue (ndlr : de son vrai nom The Mobile Rocket Stadium), évidemment plus modestes, mais néanmoins fonctionnelles, que celle du DW Stadium, me donnent envie de travailler encore davantage pour le club qui m’a fait confiance, et je ne sais pas où je jouerai en 2020. D’autres clubs que Wakefield ont contacté mon agent, et il est possible, sinon probable, que le club me prête encore, du fait du recrutement à Wigan de l’arrière Bevan French, et parce que visiblement le coach ne m’apprécie pas”.

A Perpignan ?

“Pourquoi pas ? Dernièrement, après discussion avec des dirigeants des Dragons, je me tenais prêt à venir, mais cela n’a pas abouti, peut-être que Steve McNamara n’y tenait pas”.

En tout cas, à Brutus comme au stade Louis-Ulrich, il n’en aurait pas fini avec les selfies. Et toujours comme à Salses, on serait Morgan de lui…

Avec Marc, son père, et sa grand-mère, mercredi au stade Louis-Ulrich.
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