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Steve Deakin : “C’est Toulouse qui a le plus progressé depuis un an”

DEAKIN YANNICKPONS 

Photo Yannick Pons

L’entraîneur de Saint-Estève – XIII Catalan passe en revue les quatre demi-finalistes, avant le double rendez-vous de ce dimanche au stade Arnauné de Toulouse. Et le TO, qui affrontera le favori, Pia, lui inspire le plus grand respect. Les explications de Steve Deakin.

Que pensez-vous de votre adversaire de dimanche, Lézignan ?
“Jusqu’à la saison passée, les Lézignanais possédaient de grosses individualités, et reposaient essentiellement le jeu sur leurs épaules. Aujourd’hui, l’ensemble pratique un rugby plus collectif, et Aurélien Cologni n’a pas hésité à donner sa chances à quelques jeunes, comme Maxime Benausse, que j’ai trouvé excellent contre Carcassonne, en match de barrage.”

Vous attendiez-vous à les voir disputer les demi-finales ?
“Pas vraiment, ils sont arrivés plus haut que ce que je prévoyais en début d’exercice. Et ils sont à leur place, car au Moulin, voici quinze jours, malgré la perte prématurée de Nathan Wynn, je ne les ai jamais réellement senti en danger, et le score final reflète mal la physionomie de la rencontre.”

Quelles qualités trouvez-vous au FCL ?
“Ils jouent en équipe, sont performants au pied, et chassent bien ensemble, en défense.”

A quel rang situez-vous Lézignan, dans l’échelle des valeurs avant les demi-finales ?
“Pour moi, c’est Toulouse le candidat le plus dangereux pour le titre de champion. Le TO est au complet, a l’avantage depuis quelque temps de jouer chaque semaine, ce qui est excellent pour le rythme, même s’il existe toujours le risque d’une blessure susceptible de casser la dynamique. Et quatre ou cinq bons joueurs poussent derrière les 17, ce qui immanquablement relève le niveau de l’ensemble. Mais le système de jeu toulousain est plus facile à lire, pour l’adversaire, que celui de Lézignan.”

Sera-ce un avantage pour Pia, dimanche ?
“Connaître un système de jeu, c’est une chose, savoir ce que les joueurs vont en faire, c’est autre chose. C’est un peu comme les trois vagues de Wigan, tous ses adversaires savent qu’ils emploient cette méthode, mais cela n’empêche pas Wigan d’arriver souvent à ses fins.”

Est-ce à dire que vous faite du TO votre favori, contre Pia ?
“Je trouve que c’est l’équipe, des quatre en lice dimanche, qui a le plus progressé depuis la saison passée, où elle avait été éliminée en play-off, à domicile, par Carcassonne.”

Quels sont à vos yeux les trois joueurs clés du TO ?
“Mark Kheirallah, Johnathon Ford, et Guy Williams, très fort en deuxième ligne sur le côté gauche.”

Et à Lézignan ?
“David Fifita, Tony Duggan, Vincent Michau.”

A Pia, enfin ?
“Ben Vaeau, Dustin Cooper, et le tandem de la charnière, Carr – Grésèque. Je ne cache pas que je n’ai jamais été un chaud partisan de Maxime, mais je suis le premier à reconnaître qu’il n’y a pas plus fort que lui pour faire basculer dans son camp un match équilibré, lors des cinq dernières minutes. Comme personne, au pied ou à la main, il sait comment faire pour enlever la décision.”

Alors, Toulouse toujours favori pour une place en finale ?
“Disons que Pia a plus à perdre qu’à gagner, dans l’histoire. Une grosse pression pèse sur les épaules des Pianencs, car s’ils perdent ce match, cela peut entraîner une cassure dans ce club. La pression, pour les joueurs, est ainsi davantage présente hors du terrain que dessus. Cela étant dit, du N.1 au N.17, chaque Salanquais est capable de marquer, car ils ont des jambes, peuvent briller. Et si la confrontation est rude, ils seront là, également.”

Avec quelles armes se présentera votre équipe, dimanche ?
“La tendinite de Rachid Ahlalou, que nous n’avons pas souhaité aligner récemment contre Lescure, par crainte d’aggraver le mal, est guérie. Cyrille Gossard, qui avait dernièrement rechuté de sa blessure à la cuisse contractée la saison passée, est également partant. Morgan Escaré et un ou deux autres (ndlr : Fred Vaccari, Kevin Larroyer) ne redescendront pas avec nous, pour l’occasion, mais la règle du jeu est claire, priorité aux Dragons. Je note d’ailleurs que si Kevin Larroyer et Antoni Maria n’avaient pas évolué avec nous, cette année, nous ne serions sans doute pas aujourd’hui en demi-finale. Leur appel à l’étage au-dessus est la preuve du travail effectué au sein du club depuis plusieurs années. Valentin Ferret, qui avait été victime d’une déchirure à la cuisse, a passé une IRM l’ayant rassuré, et il a repris les entraînement voici une dizaine de jours.”

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